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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 23.1867

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Nr. 3
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Mantz, Paul: Les beaux-arts à l'Exposition Universelle, [3]
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https://doi.org/10.11588/diglit.19884#0218

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LES BEAUX-ARTS

A L'EXPOSITION UNIVERSELLE

VII.

ANGLETERRE.

NDÉPEKDAMMENT des principes qui le gui-
dent lorsqu'il juge les vivants et les morts,
le critique peut avoir des goûts particu-
liers, peut-être même des caprices. Nous
avouons humblement que l'école anglaise
nous a toujours intéressé, et que, sans
nous faire d'illusions sur les qualités qui
manquent à nos voisins, nous leur tenons
compte de l'effort qu'ils ont fait pour con-
quérir un art national. La lutte ne dura
pas moins de deux siècles, pendant lesquels l'imitation des écoles étran-
gères fut la règle constante; ce n'est qu'avec Hogarth que la person-
nalité de l'art britannique parvint à se préciser. Une fois trouvé, l'accent
anglais a persisté depuis lors, et, sauf un fâcheux entr'acte marqué par
le règne de Benjamin West et de ses amis, l'évolution s'est continuée,
toujours libre et toujours intéressante.

Mais un art où le caprice individuel tient tant de place est nécessai-
rement un art changeant, et on ne doit pas être trop surpris que la
physionomie de l'école ne soit plus tout à fait, à l'Exposition de 1867, ce
qu'elle était à celle de 1855. La mort, qui a enlevé à l'art français ses
chefs les plus glorieux, a depuis dix ans durement frappé sur les artistes
anglais. Nous avons vu disparaître, comme les feuilles que disperse le
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