Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art (23.1867)

L'IMPRESSION ET LA RELIURE

A L'EXPOSITION UNIVERSELLE

--Q «Y»-JK>-

Aux bons onguents les pclils pots, s'est
dit la Commission supérieure de classement
lorsqu'il s'est agi de déterminer l'espace
qu'occuperaient dans l'Exposition univer-
selle de 1867 « les produits d'imprimerie
et de librairie. » Ces produits forment la
classe 6 dans le groupe n, matériel et
applications des Arts libéraux. L'espace
qui leur a été attribué est-il quatre fois
plus grand que celui réservé à une batterie
d'artillerie, nouveau système? J'en doute.
En tous cas, il est Visiblement moindre
que celui concédé à une brasserie ou à un
restaurant.

Je sens bien que cet argument manquc-
: rait de force, si on avait tiré de la place
accordée tout le parti possible, car le ventre
l'emporte de beaucoup en dimension sur

Bois du Thonbaldsen, par M. Eug. Pion. ,

le cerveau, sans que celui-ci s en plaigne.
Mais malheureusement la commission du Cercle de la librairie, à laquelle
les exposants avaient délégué leurs pouvoirs, ne s'est pas longtemps
fatigué la tète à chercher cà tourner la difficulté. Elle s'est entendue
avec un entrepreneur pour faire élever des cloisons et disposer quelques
rayons vitrés. C'est très-simple, et cela a coûté fort cher: environ 115 fr.
le mètre, je crois.

Mais cela est affaire aux exposants. Ce qui nous importe, à nous public
et critique, c'est que nous ne pouvons ni ouvrir les quelques « produits »
exposés par les imprimeurs et les libraires, ni feuilleter les séries de
gravures, ni juger de la qualité des épreuves accrochées à trois mètres