DOI Heft:
Nr. 4
DOI Artikel:Henszlmann, Imre: L' art hongrois à l'Exposition Universelle
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.19884#0385
L'ART HONGROIS
A L'EXPOSITION UNIVERSELLE
'Exposition du musée national hongrois est
surtout remarquable par ses parures et ses
bijoux d'une forme originale, d'un travail sin-
gulier, et par des objets soi-disant celtiques
qui sont uniques dans leur genre.
En première ligne, nous devons signaler un
grand collier de bronze, idée originaire du
haUberg allemand du moyen âge, destiné à
garantir le cou du combattant. Cette pièce est d'une si extrême rareté
que la Hongrie seule en possède un second exemplaire trouvé dans le
comté Heves, et que l'on en chercherait en vain une analogue dans les
autres collections européennes.
A côté de cet objet, nous voyons cinq plaques de bronze, encore
assemblées par deux et par trois, et qu'un travail postérieur devait trans-
former en cinq lames de couteau, de dague ou autre arme. Ces pièces
inachevées ont, au point de vue de l'histoire du travail, une importance
considérable, parce qu'elles prouvent que le bronze, en Hongrie, n'était
pas un objet d'importation, mais qu'il a dû être travaillé aux lieux où l'on
a découvert ces objets précieux. Ce qui sert encore à prouver le fait, c'est
que dans la même contrée, à Dunafôldvâr, non loin de la capitale, sur les
bords du Danube, on a découvert une quantité considérable d'outils en
bronze, attendant tous la dernière main, et dont l'ensemble ne pèse pas
moins de quarante kilos. Un troisième objet extrêmement rare et curieux
est une épée à poignée de bronze et lame de fer. Cette lame, courbée, a
dû l'être avant d'être ensevelie, puisqu'on l'a trouvée en cet état dans
une tombe.
Parmi les objets appartenant à l'ère chrétienne, nous remarquons des
colliers, des bracelets, des bagues en or, etc. Une partie de ces objets
a été recueillie, en 1865, à Osztropataka, aux environs des célèbres
mines d'opales, et l'autre à Kalocsa, au centre de la Hongrie, sur les
bords du Danube. Avec les premiers se trouvait une médaille de Herennia
A L'EXPOSITION UNIVERSELLE
'Exposition du musée national hongrois est
surtout remarquable par ses parures et ses
bijoux d'une forme originale, d'un travail sin-
gulier, et par des objets soi-disant celtiques
qui sont uniques dans leur genre.
En première ligne, nous devons signaler un
grand collier de bronze, idée originaire du
haUberg allemand du moyen âge, destiné à
garantir le cou du combattant. Cette pièce est d'une si extrême rareté
que la Hongrie seule en possède un second exemplaire trouvé dans le
comté Heves, et que l'on en chercherait en vain une analogue dans les
autres collections européennes.
A côté de cet objet, nous voyons cinq plaques de bronze, encore
assemblées par deux et par trois, et qu'un travail postérieur devait trans-
former en cinq lames de couteau, de dague ou autre arme. Ces pièces
inachevées ont, au point de vue de l'histoire du travail, une importance
considérable, parce qu'elles prouvent que le bronze, en Hongrie, n'était
pas un objet d'importation, mais qu'il a dû être travaillé aux lieux où l'on
a découvert ces objets précieux. Ce qui sert encore à prouver le fait, c'est
que dans la même contrée, à Dunafôldvâr, non loin de la capitale, sur les
bords du Danube, on a découvert une quantité considérable d'outils en
bronze, attendant tous la dernière main, et dont l'ensemble ne pèse pas
moins de quarante kilos. Un troisième objet extrêmement rare et curieux
est une épée à poignée de bronze et lame de fer. Cette lame, courbée, a
dû l'être avant d'être ensevelie, puisqu'on l'a trouvée en cet état dans
une tombe.
Parmi les objets appartenant à l'ère chrétienne, nous remarquons des
colliers, des bracelets, des bagues en or, etc. Une partie de ces objets
a été recueillie, en 1865, à Osztropataka, aux environs des célèbres
mines d'opales, et l'autre à Kalocsa, au centre de la Hongrie, sur les
bords du Danube. Avec les premiers se trouvait une médaille de Herennia