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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 23.1867

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Nr. 6
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Lenormant, François: Les monuments de l'âge de pierre
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https://doi.org/10.11588/diglit.19884#0513

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LES

«

MONUMENTS DE L'AGE DE PIERRE

'étude et la recherche des vestiges de l'hu-
manité primitive, ainsi que de ses premiers
essais d'industrie, est de toutes les branches
de l'archéologie celle qui a le plus tardive-
ment pris naissance.

C'est seulement en 173A qu'un membre de
l'Académie des inscriptions, Mahudel, signala
pour la première fois, comme des ustensiles
travaillés par la main de l'homme, certaines pierres que l'on conservait
dans les cabinets de curiosités sous le nom de pierres de foudre, et que
l'on supposait, en effet, tomber avec le tonnerre. On attribua d'abord ces
monuments aux Gaulois, que, malgré les témoignages formellement con-
traires de César et de tous les écrivains classiques, on se représentait
comme de purs sauvages. Il n'y a pas encore vingt ans que deux savants
de Copenhague, M. Thomsen et M. Worsaae, renversant cette idée erro-
née, émirent les premiers l'opinion, maintenant passée à l'état de vérité
démontrée et universellement reconnue, que l'usage des instruments de
pierre, à l'exclusion de tout emploi de métaux, représentait dans l'his-
toire du développement progressif de l'humanité un âge à part, bien
antérieur à celui des Celtes.

En 18M, un savant d'Abbeville, M. Boucher de Perthes, annonça que
l'on découvrait en grand nombre des silex taillés par un travail humain,
concurremment avec les ossements des grands pachydermes antédilu-
viens, dans les sables quaternaires de la vallée de la Somme. Il ne ren-
contra, pendant bien des années, que la plus dédaigneuse incrédulité, et
 
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