DOI Heft:
Nr. 2
DOI Artikel:Viollet, Paul: Jehan Foucquet et quelques-uns de ses contemporains
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.19884#0120
JEHAN FOUCQUET.
113
Lesquelles parties dessus dites font et montent ensemble ladite
somme de lxiiii L iii s. un d. t. que ledit receveur a payée audit Folar-
ton par mandement desdits maire, esleuz et commis sur ce. Donné le
dernier jour d'octobre mcccclxxix. Gy rendu avecques la quictance dudit
Folarton; lesquelles choses dessus dites ont esté faictes depuis le premier
jour de septembre l'an de ce dit compte et pour le parement et honnesteté
de ladite ville. Pour cecy, lxiiii 1. ni s. nu d. t. *. »
Si l'on tenait à prolonger l'existence du « bonpaintre et enlumineur »
de Louis XI par delà l'année 1/|77, on pourrait supposer que les Touran-
geaux ne négligèrent pas, en cette circonstance, de prendre son avis, car
ils avaient agi de la sorte pour des travaux moins importants. Mais pour-
quoi ces conjectures?
Sachons attendre des textes et des documents nouveaux. Aussi bien, si
notre mémoire est fidèle, Folarton est un des nombreux artistes sur les-
quels M. Grandmaison a recueilli dans les archives de Touraine de pré-
cieuses indications, et nous allions entrer sur un terrain que nous voulons
nous interdire. Laissons la parole au savant archiviste du département
d'Indre-et-Loire qui publiera prochainement ici même une Élude sur
l'art en Touraine au xve et au xvie siècle : toutes les questions se rat-
tachant à l'école de Foucquet y seront examinées et traitées avec une
compétence qui nous fait défaut.
M. Grandmaison doit s'estimer heureux d'avoir abordé un sujet aussi
fécond ; son érudition et sa critique viendront confirmer ce témoignage
d'un légiste du xvie siècle, qui, tout en commentant les Pandectcs,
laissait aller ses pensées par delà le domaine de la jurisprudence, et ter-
minait ainsi une digression sur les artistes tourangeaux, ses compa-
triotes : « Scatet enim celebris hœc ipsa nostra Turo omni artificum
" excellentissimorum génère -. »
1. L'ancien hôtel de ville clans lequel ces peintures avaient été exécutées, a été
démoli il y a quelques années : nous croyons que les peintures avaient disparu à une
époque beaucoup plus reculée.
2. Joannis Brccchœi Turoni jureconsidli ad titulum Pandeclorum de Verbo-
RDMsiGNiFicATiONB commentarii. Lugduni, 1350, in-fol., p. 4I0.
p. viollet.
Au moment de mettre sous presse, nous apprenons que ai. Grandmaison a trouvé
un document daté do 1481, où figurent la veuve et les héritiers de Jehan Foucquet,
peintre. Il faut donc renoncer à prolonger la carrière de cet artiste jusqu'en 1485.
[Noie du Directeur.)
xxin.
13
113
Lesquelles parties dessus dites font et montent ensemble ladite
somme de lxiiii L iii s. un d. t. que ledit receveur a payée audit Folar-
ton par mandement desdits maire, esleuz et commis sur ce. Donné le
dernier jour d'octobre mcccclxxix. Gy rendu avecques la quictance dudit
Folarton; lesquelles choses dessus dites ont esté faictes depuis le premier
jour de septembre l'an de ce dit compte et pour le parement et honnesteté
de ladite ville. Pour cecy, lxiiii 1. ni s. nu d. t. *. »
Si l'on tenait à prolonger l'existence du « bonpaintre et enlumineur »
de Louis XI par delà l'année 1/|77, on pourrait supposer que les Touran-
geaux ne négligèrent pas, en cette circonstance, de prendre son avis, car
ils avaient agi de la sorte pour des travaux moins importants. Mais pour-
quoi ces conjectures?
Sachons attendre des textes et des documents nouveaux. Aussi bien, si
notre mémoire est fidèle, Folarton est un des nombreux artistes sur les-
quels M. Grandmaison a recueilli dans les archives de Touraine de pré-
cieuses indications, et nous allions entrer sur un terrain que nous voulons
nous interdire. Laissons la parole au savant archiviste du département
d'Indre-et-Loire qui publiera prochainement ici même une Élude sur
l'art en Touraine au xve et au xvie siècle : toutes les questions se rat-
tachant à l'école de Foucquet y seront examinées et traitées avec une
compétence qui nous fait défaut.
M. Grandmaison doit s'estimer heureux d'avoir abordé un sujet aussi
fécond ; son érudition et sa critique viendront confirmer ce témoignage
d'un légiste du xvie siècle, qui, tout en commentant les Pandectcs,
laissait aller ses pensées par delà le domaine de la jurisprudence, et ter-
minait ainsi une digression sur les artistes tourangeaux, ses compa-
triotes : « Scatet enim celebris hœc ipsa nostra Turo omni artificum
" excellentissimorum génère -. »
1. L'ancien hôtel de ville clans lequel ces peintures avaient été exécutées, a été
démoli il y a quelques années : nous croyons que les peintures avaient disparu à une
époque beaucoup plus reculée.
2. Joannis Brccchœi Turoni jureconsidli ad titulum Pandeclorum de Verbo-
RDMsiGNiFicATiONB commentarii. Lugduni, 1350, in-fol., p. 4I0.
p. viollet.
Au moment de mettre sous presse, nous apprenons que ai. Grandmaison a trouvé
un document daté do 1481, où figurent la veuve et les héritiers de Jehan Foucquet,
peintre. Il faut donc renoncer à prolonger la carrière de cet artiste jusqu'en 1485.
[Noie du Directeur.)
xxin.
13