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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 23.1867

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Nr. 5
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Aubert, Francis: Joseph-Marie Vien, 6
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https://doi.org/10.11588/diglit.19884#0485

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JOSEPH-MARIE VIEN. 471

missairës, dont l'élection avait été arrêtée, furent élus; il y en eut six de
part en d'autre; ils devaient se réunir chez Vien le mardi soir suivant.

Le 2 août eut lieu une réunion extra-académique des académiciens :
un président et deux secrétaires furent naturellement élus ad hoc.

Le 18 et le 31, séances générales pour la continuation de la rédac-
tion des nouveaux statuts.

Même travail, continué le h septembre.

Le 6, Vien est élu président à l'unanimité. Mais M™ Guyard, Moreau,
Regnault et Miger lui ayant vigoureusement résisté, il se retira de l'as-
semblée et fut suivi de la majeure partie des officiers; Wille, Boizot,
Suvée, restèrent. Le fort de la discussion avait porté sur ce que les agréés
.voulaient être investis des mêmes droits que les académiciens. Comme,
sur la demande de "Vien, on avait précédemment élu Pajou pour le sup-
pléer, celui-ci prit aussitôt sa place et l'assemblée put ainsi continuer
d'être légale et compétente. La rédaction des statuts continua. Finale-
ment il fut résolu que l'on présenterait une adresse à l'Assemblée natio-
nale : cette adresse fut longuement discutée. Une députation devait la
porter. Pajou choisit les huit ou neuf membres qui devaient être chargés
de cette mission, et Georges Wille fut le premier nommé.

L'Académie de Saint-Luc, la jeunesse des peintres, qui était réduite
à faire ses expositions annuelles sur la place Dauphine le jour de,la Fête-
Dieu, et les autres sociétés libres de Paris, ne manquaient pas de fomenter
des agitations autour de l'Académie.

On affectait même de la considérer comme expirante. Un amateur,
M. de Wailly, fonda la Société des Amis des Arts, et la première exposi-
tion qu'elle fit de ses tableaux et de ses gravures montra qu'elle avait
une certaine importance et était généralement acceptée. On y remarquait
des esquisses et des dessins de Vien, de Lagrénée, Regnault, Lebarbier,
Peyron, Monsiau, des sculptures de Houdon, Glodion, Chaudet, etc., des
gravures telles que la Mort de Socrate, par Peyron, etc.

La lutte était donc engagée sous plusieurs formes et sur plusieurs
points, et les esprits, extrêmement divisés, se formaient en groupes très-
divers. Aucun de ceux d'ailleurs qui avaient quitté l'Académie n'y étaient
revenus.

Un incident néanmoins amena un rapprochement. A la séance du
20 septembre, l'assemblée académique apprit que Vien était souffrant.
Mme Guyard proposa alors qu'on envoyât chez lui deux membres, pour
s'informer, de la part de l'Académie réunie, de sa santé, et aussi pour
l'inviter à reprendre sa place si son état le lui permettait. Van Loo et
Wille sont nommés; mais celui-ci propose que la députation soit com-
 
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