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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 23.1867

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Nr. 6
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Darcel, Alfred: Galvanoplastie, ferronnerie et damasquine: Exposition Universelle
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https://doi.org/10.11588/diglit.19884#0575

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560

GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

ou à cause de cette perfection même, certaines œuvres, on le voit, se
prêtent mieux que d'autres à la traduction, et il est un choix qu'il faut
savoir faire. Nous ne pouvons cependant qu'approuver la transformation
en épreuves métalliques qui a été faite des moulages de la colonne Tra-
jane et de l'arc de Constantin., Cette opération pouvait seule conserver
des épreuves précieuses, qu'il serait difficile d'obtenir de nouveau et que
la poussière, le nettoyage et les accidents eussent fini par altérer.

A côté des grandes pièces que nous venons de signaler, et des
bas-reliefs de la fontaine des Innocents, l'exposition de M. Oudiy offre
encore une foule de statues, de bas-reliefs et de menus objets, comme
ceux qui composent presque exclusivement l'exposition de MM. Lkranet
frères. Ce qu'on voit de plus important dans celle-ci est une reproduc-
tion complète de l'armure de Henri II.

M. Christofle, qui se livre depuis si longtemps aux opérations gal-
vaniques dans l'argenture et la dorure de son orfèvrerie, s'est mis aussi
à pratiquer la galvanoplastie sur une grande échelle. Il a exécuté par
ce procédé les portes de l'église Saint-Augustin, et il a exposé des tra-
ductions du Milon de Crotone et du Pemcroso qui ne perdent rien à être
vues en métal, quoique les originaux soient en marbre.

Quant à la porte de la sacristie de Saint-Marc à Venise, comme l'ori-
ginal, modelé par Jacopo Sansovino, est une œuvre de bronze, le moulage
galvanique n'est qu'une simple reproduction. Mais nous ne voyons pas
trop ce que l'art peut avoir à gagner à la diffusion de la sculpture tour-
mentée et ronflante du Sansovino.

En Angleterre, MM. Franchi and Son, de Londres, ont exposé une
foule de pièces importantes dans la section qui renferme les productions
destinées aux écoles d'art du Royaume-Uni. La porte du transept sud
de la cathédrale de Pise, décorée de scènes de l'Évangile en très-haut-
relief, fondues par Bonanno en 1180, est surtout intéressante parce
qu'elle montre dans quelle barbarie l'art était tombé en Italie à la fin
de ce xne siècle qui avait déjà vu sculpter en France des œuvres si splen-
dides.

La base des mâts de la place Saint-Marc, exécutée par Alessandro
Leopardi en 1505, nous indique ce que nous devrions faire pour nos
fêtes publiques. Au lieu de peindre chaque année à la diable quelques
châssis de toile que l'on cloue au pied de mâts d'aventure, que n'in-
stalle-t-on sur certaines places de Paris, au terre-plein du Pont-Neuf, sur
la place de la Concorde,.... des mâts fixes et solides, décorés à leur base,
non pas des bronzes de Leopardi, mais d'ornements que nos artistes
sauraient bien imaginer ? Lorsqu'on arborerait des drapeaux au som-
 
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