Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 7.1873

DOI Heft:
Nr. 1
DOI Artikel:
Ménard, René: Une histoire de la céramique
DOI Seite / Zitierlink:
https://doi.org/10.11588/diglit.21409#0052

DWork-Logo
Überblick
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

48

gie devenait sonore, indétrempable, invariable dans sa forme nouvelle,
il avait trouvé l’art de fabriquer des vases propres à contenir les liqui-
des. Qu’on observe les curieuses épaves de l’âge de pierre, c’est-à-dire
les ouvrages des premiers temps du monde, ou les essais des sauvages
de la Polynésie ou de l’intérieur de l’Afrique, on reconnaîtra que partout
les choses ont commencé ainsi, et qu’une progression d’expériences sem-
blables a partout amené des progrès analogues. Mais ces tentatives sug-

coupe d'urbino par orazio font a n a.
(Musée du Louvre.)

gérées par le besoin, appuyées par la réflexion, c’est l’histoire de l’in-
dustrie, cherchant avant tout l’amélioration des conditions physiques de
la vie; quant à l’art, son domaine appartient exclusivement à l’âme;
c’est lui qui a inspiré aux hommes l’idée d’exprimer leur pensée par des
signes, de manifester leur croyance en élevant des temples à la Divinité
et en les embellissant de figures symboliques ; d’orner leurs habitations,
leurs armes, leurs vases, de sculptures ou de dessins propres à égayer
la vue ou mieux encore à élever l’intelligence par leur signification
morale... Où l’art s’est-il montré dans son plus glorieux rayonnement?
Là ou le spiritualisme a vivifié le génie des peuples. »

Il y a toujours une relation intime entre les mœurs d’une nation et
les produits de son industrie. L’Égypte n’est-elle pas tout entière dans
ses anubis à tête de chien, ses mystérieux scarabées, ses éperviers sacrés
 
Annotationen