Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art (2.Pér. 7.1873)

UNE HISTOIRE DE LA CÉRAMIQUE.

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santés de notre pays. En somme, la partie qui concerne la France est
traitée d’une manière à peu près complète, et si on regrette que l’art du
moyen âge, si riche sous tant de rapports, semble un peu effacé dans la
production céramique, il faut s’en prendre à l’insuffisance de documents
sur certaines périodes.

Si l’auteur connaît et apprécie la France, l’Italie et la Grèce clas-
sique, il montre une prédilection, d’ailleurs fort légitime, pour les pro-
ductions de l’extrême Orient. Le Céleste Empire est en quelque sorte sa

FAÏENCE FINE D’OIRON.

(Musée du Louvre.)

chose, il en connaît les mœurs, la langue et l’histoire ; ses récits, pleins
d’incidents curieux et d’anecdotes piquantes, sont présentés avec le
charme et l’entrain d’une conversation vive et animée, si bien que,
quand on lit cet intéressant chapitre, on voudrait n’en jamais trouver
la fin.

Le nom de la Chine éveille dans notre imagination l’idée d’un pays
fantastique, où les hommes sont obèses et les femmes fluettes, où l’on
voit de la lumière partout et des ombres nulle part, où la nature mécon-
naît les lois de la perspective, où les rochers et les arbres prennent des
formes conventionnelles, où les animaux qu’on rencontre sont des chi-
mères, des dragons, des lions invraisemblables, des chats au poil hérissé
et à la peau couverte de verrues, et mille autres bêtes étranges que les