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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 7.1873

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Nr. 6
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Heuzey, Léon Alexandre: Les lits antiques considérés particulièrement comme forme de la sépulture, [2]
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https://doi.org/10.11588/diglit.21409#0595

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LES LITS ANTIQUES.

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lieu d’être représenté étendu sur le dos, est accoudé sur des coussins, la
coupe des libations à la main, ayant ordinairement près de lui sa femme
qui, de son côté, tient un vase à parfums. Telle est aussi la position des
deux personnages étrusques de grandeur naturelle, qui surmontent
l’antique cercueil de terre cuite du prétendu tombeau lydien, accoudés
sur un lit ionien du plus beau caractère. Cette attitude demi-couchée,

qui par la suite est adoptée de préférence dans les monuments funéraires
de TÉtrurie, s’explique par le double usage du lit chez les anciens.
Evidemment ce meuble n’est plus associé ici aux idées de mort et de
sommeil : il faut y voir le lit de festin sur lequel le défunt prend part au
repas funèbre. Les nombreuses peintures qui représentent le festin des
morts dans les hypogées de l’Étrurie ne laissent aucun doute à ce sujet,
surtout quand on rencontre parfois dans ces fresques, à la place même de
l’un des convives, une niche décorée comme une sorte d’alcôve, dans
laquelle un squelette est couché sur le côté et la tête tournée vers la
scène joyeuse du repas L

1. Canina, Etruria marilima, pi. lxiii.
 
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