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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 7.1873

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Nr. 6
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Clément, Charles: Léopold Robert, 5: d'après sa correspondance inédite
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https://doi.org/10.11588/diglit.21409#0614

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528

GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

(( Je pense un peu que vous ferez un voyage à Paris à l’occasion du
Salon. Je suis extrêmement impatient d’apprendre la sensation que pro-
duiront vos ouvrages, monsieur. Nécessairement elle vous fera plaisir; au
moins je n’y ai jamais vu de tableau capital de la Suisse, ou ceux qui
étaient d’une grande dimension n’attiraient ni par l’exécution, ni par le
choix, et votre tableau des ruines que je me rappelle très-bien sera aussi
regardé dans les meilleures choses pour le caractère et l’effet. Si je ne
me trompe pas, monsieur, dans ma conjecture que vous pourrez aller
passer quelque temps à Paris, je vous prierais de faire remettre la caisse
à M. Girardet; si, dans tous les cas, vous faisiez une absence trop longue,
de vouloir l’informer à quelle personne il doit les adresser. Veuillez me
pardonner, monsieur, toutes les demandes que je prends toujours la
liberté de vous faire.

« M. Jeanrenaud est revenu de Naples enfin. Je lui ai parlé de se
charger de votre étude des Cascatelles. Lorsqu’il a su que c’était pour
vous, monsieur, il m’a dit qu’il s’en chargerait volontiers; ainsi j’ai le
plaisir de penser qu’elle vous arrivera bientôt après l’avoir attendue si
longtemps.

a Brandt ne me donne aucune nouvelle et j’ignore pourquoi il ne
m’écrit pas; je sais cependant indirectement qu’il se trouve toujours bien.

« Vous avez sans doute fait encore plusieurs tableaux depuis le der-
nier dont vous me parliez. Je suis très-impatient d’apprendre quel en est
le choix.

« Je prends la liberté de vous instruire, monsieur, dans la lettre que
j’ai remise à mon ami Beauvoir, des ouvrages des artistes qui ont paru
dernièrement ; comme je n’en ai pas vu de nouveaux depuis, je laisse à
ma première lettre de vous en parler. Cependant je dois vous dire un
mot d’un tableau.d’un de mes amis qui attire beaucoup de monde; le
sujet est bien choisi et l’exécution, originale et large, plaît beaucoup.
C’est Jérémie pleurant sur les ruines de Jérusalem. L’auteur, qui est
d’origine suisse, est pensionnaire du ministre de l’intérieur de France.

« Mme la princesse Czartoriska, qu’il y a très-longtemps que je n’ai
eu l’honneur de voir, est cependant bien portante; au moins dernière-
ment je l’ai rencontrée à midi dans le cours, par une chaleur des plus
vives.

« J’espère beaucoup, monsieur, que vous voudrez bien avoir la com-
plaisance de me répondre à cette lettre; au moins si je ne reçois pas de
nouvelles, je serai extrêmement chagriné, puisque j’en suis déjà à jeûn
depuis six mois passés. Je vous prie, monsieur, de présenter mes respects
à madame et de vouloir me parler un peu du petit Max, et me dire le
 
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