EXPOSITION
DES
OEUVRES DE M. MEISSON1ER
.Moi, pour toute peinture,
Je n’ai qu'un Meissonier, mais avec signature !...
L’honnête homme — ô père de famille, ô poète !
— qui parlait ainsi vers 18/i9—vous avez reconnu
maître Julien Chabrière, mari de Gabrielle — ne
se doutait pas encore que cet unique tableau
représentait une fortune. S’il a eu le flair de le
garder et s’il a le courage de s’en défaire, il
pourra, rien qu’avec le produit de la vente,
acheter aujourd’hui plusieurs Terburg,
Metzu et Pieter de Hooch. En tout cas,
la dot de la petite Camille ne doit plus
l’inquiéter !
Le nom de M. Meissonier, déjà célèbre
en 18/i9, est devenu glorieux. Il n’en est
peut-être pas que l’étranger nous envie
davantage ; l’admiration universelle l’a
consacré. Aujourd’hui qu’il célèbre,
comme on a dit, ses noces d’or avec la
peinture et montre, non sans un légitime
orgueil, cinquante années de travail et de conscience artistique, la critique
doit s’incliner respectueusement devant tant de labeur et tant de gloire
DES
OEUVRES DE M. MEISSON1ER
.Moi, pour toute peinture,
Je n’ai qu'un Meissonier, mais avec signature !...
L’honnête homme — ô père de famille, ô poète !
— qui parlait ainsi vers 18/i9—vous avez reconnu
maître Julien Chabrière, mari de Gabrielle — ne
se doutait pas encore que cet unique tableau
représentait une fortune. S’il a eu le flair de le
garder et s’il a le courage de s’en défaire, il
pourra, rien qu’avec le produit de la vente,
acheter aujourd’hui plusieurs Terburg,
Metzu et Pieter de Hooch. En tout cas,
la dot de la petite Camille ne doit plus
l’inquiéter !
Le nom de M. Meissonier, déjà célèbre
en 18/i9, est devenu glorieux. Il n’en est
peut-être pas que l’étranger nous envie
davantage ; l’admiration universelle l’a
consacré. Aujourd’hui qu’il célèbre,
comme on a dit, ses noces d’or avec la
peinture et montre, non sans un légitime
orgueil, cinquante années de travail et de conscience artistique, la critique
doit s’incliner respectueusement devant tant de labeur et tant de gloire