DOI issue:
Nr. 1
DOI article:Laforgue, Jules: Correspondance de Berlin: exposition de M. Ad. Menzel à la National-Galerie
DOI Page / Citation link: https://doi.org/10.11588/diglit.24584#0088
CORRESPONDANCE DE BERLIN
EXPOSITION DE M. AD. MENZEL
A LA NATIONAL-GALERIE
ar une coïncidence digne d’être remar-
quée, au moment même ou vous vous
apprêtiez à célébrer à Paris le cinquan-
tenaire artistique de M. Meissonier, la
National-Galerie de Berlin, à l’occasion
du cinquantenaire de l’entrée d’Adolf
Menzel dans le Künstler-V erein, organi-
sait à son troisième étage une exposition
d’études, de feuilles gravées et surtout
d’aquarelles gouachées, où le grand ar-
tiste se montre en des maîtrises d’inven-
tion et de facture qui auront été une véritable révélation pour ceux
qui ne connaissaient que ses illustrations de livres et trois ou quatre de
ses toiles les plus populaires.
Les commencements : frontispices commandés, encadrements gothi-
ques, imageries protestantes, et cette suite lithographiée à dix-huit ans,
les Tribulations d'un artiste} qu’on dirait détachée, n’était la maigreur
du crayon, de la Caricature de Philippon, témoignent d’une enfantine
saveur germanique littéralement et graphiquement de la suite de Dürer,
le vieux maître dont Menzel, si à l’aise qu’il soit dans la modernité la
plus complexe, gardera toujours la loyauté minutieuse, impeccable et un
peu étroite.
Les épreuves d’essai des deux cents bois environ (1843-49) pour les
OEavres de Frédéric: gaietés de gnome, de Triboulet rageur se faufilant
EXPOSITION DE M. AD. MENZEL
A LA NATIONAL-GALERIE
ar une coïncidence digne d’être remar-
quée, au moment même ou vous vous
apprêtiez à célébrer à Paris le cinquan-
tenaire artistique de M. Meissonier, la
National-Galerie de Berlin, à l’occasion
du cinquantenaire de l’entrée d’Adolf
Menzel dans le Künstler-V erein, organi-
sait à son troisième étage une exposition
d’études, de feuilles gravées et surtout
d’aquarelles gouachées, où le grand ar-
tiste se montre en des maîtrises d’inven-
tion et de facture qui auront été une véritable révélation pour ceux
qui ne connaissaient que ses illustrations de livres et trois ou quatre de
ses toiles les plus populaires.
Les commencements : frontispices commandés, encadrements gothi-
ques, imageries protestantes, et cette suite lithographiée à dix-huit ans,
les Tribulations d'un artiste} qu’on dirait détachée, n’était la maigreur
du crayon, de la Caricature de Philippon, témoignent d’une enfantine
saveur germanique littéralement et graphiquement de la suite de Dürer,
le vieux maître dont Menzel, si à l’aise qu’il soit dans la modernité la
plus complexe, gardera toujours la loyauté minutieuse, impeccable et un
peu étroite.
Les épreuves d’essai des deux cents bois environ (1843-49) pour les
OEavres de Frédéric: gaietés de gnome, de Triboulet rageur se faufilant