LES PORTRAITS DE LUCRÈCE BORGIA
A PROPOS D’UN PORTRAIT RÉCEMMENT DÉCOUVERT
(deuxième et dernier ARTICLE 1.)
Le document nouveau que nous
reproduisons figure au Musée de
Nîmes, dans une collection récem-
ment léguée à la ville par M. Ro-
bert Gower1 2 ; nous proposons de
voir dans cette œuvre un portrait,
ou plutôt la reproduction d’un por-
trait authentique de Lucrèce Borgia.
On remarquera, à droite du pan-
neau, l’inscription mise après coup:
lvcrezia.b... a.mvxxvii. Nous avons
prié notre collègue et ami, M. G.
Lafenestre, dont on connaît la compétence, de s’arrêter à Nîmes pour
contrôler nos observations et celles de l’obligeant directeur du musée,
1. Voy. Gazette, 2e période, t. XXX, p. 214.
2. M. Robert Gower, sujet anglais, dirigeait à Marseille une agence sous la raison
sociale Robert Gower, Estrine and C°. Retiré depuis quelques années des affaires, il
vivait à Aix ; il y est mort, léguant sa collection sous certaines réserves à sa ville
natale; à son défaut, il désignait cinq ou six villes d’Angleterre, et, en dernier ressort,
la ville de Nîmes. 11 instituait toutefois une usufruitière, Mma veuve Sibourg, née Sense-
bruner, aujourd’hui Mme de Saint-Pons. Aucune des vdles désignées n’a accepté les
réserves, Nîmes a réclamé l’héritage, la famille a plaidé; enfin, après production suc-
cessive de sept testaments différents, le litige s’est terminé à l’avantage de Mme de
Saint-Pons, qui, par un acte du 23 janvier 1875, a renoncé à l’usufruit en faveur de la
ville de Nîmes, moyennant indemnité.
M. Perrot, l’honorable directeur du Musée et de l’École des Beaux-Arts de Nîmes,
dès que nous lui avons signalé l’importance de ce panneau, a bien voulu fouiller les
A PROPOS D’UN PORTRAIT RÉCEMMENT DÉCOUVERT
(deuxième et dernier ARTICLE 1.)
Le document nouveau que nous
reproduisons figure au Musée de
Nîmes, dans une collection récem-
ment léguée à la ville par M. Ro-
bert Gower1 2 ; nous proposons de
voir dans cette œuvre un portrait,
ou plutôt la reproduction d’un por-
trait authentique de Lucrèce Borgia.
On remarquera, à droite du pan-
neau, l’inscription mise après coup:
lvcrezia.b... a.mvxxvii. Nous avons
prié notre collègue et ami, M. G.
Lafenestre, dont on connaît la compétence, de s’arrêter à Nîmes pour
contrôler nos observations et celles de l’obligeant directeur du musée,
1. Voy. Gazette, 2e période, t. XXX, p. 214.
2. M. Robert Gower, sujet anglais, dirigeait à Marseille une agence sous la raison
sociale Robert Gower, Estrine and C°. Retiré depuis quelques années des affaires, il
vivait à Aix ; il y est mort, léguant sa collection sous certaines réserves à sa ville
natale; à son défaut, il désignait cinq ou six villes d’Angleterre, et, en dernier ressort,
la ville de Nîmes. 11 instituait toutefois une usufruitière, Mma veuve Sibourg, née Sense-
bruner, aujourd’hui Mme de Saint-Pons. Aucune des vdles désignées n’a accepté les
réserves, Nîmes a réclamé l’héritage, la famille a plaidé; enfin, après production suc-
cessive de sept testaments différents, le litige s’est terminé à l’avantage de Mme de
Saint-Pons, qui, par un acte du 23 janvier 1875, a renoncé à l’usufruit en faveur de la
ville de Nîmes, moyennant indemnité.
M. Perrot, l’honorable directeur du Musée et de l’École des Beaux-Arts de Nîmes,
dès que nous lui avons signalé l’importance de ce panneau, a bien voulu fouiller les