JOURNAL
DU
VOYAGE DU CAVALIER BERNIN
EN FRANCE
PAR M. DE CHANTELOU
MANUSCRIT INÉDIT PUBLIÉ ET ANNOTÉ PAR M. LUDOVIC LALANNK
( SU ITE )
e quinzième d’octobre, étant allé chez le Cavalier,
j’ai trouvé M. Colbert qui travaillait avec lui; le
signor Mathie y était aussi examinant le travail qui
s’était fait suivant les mémoires de M. Colbert pour
placer les ofïices de bouche et gobelet, et l’on avait
réservé à placer ceux des Reines et de M. le Dau-
phin de l’autre côté de la cour des cuisines, et l’on
avait placé le Conseil et autres officiers du côté de
Saint-Germain. M. Colbert a dit que rien n’était préférable à ces offices,
qui marchent devant le Conseil et devant tous les grands officiers, de
sorte qu'il a été dit qu’il faudrait changer cette distribution. L'on a
parlé de la conduite des eaux et des réservoirs qu’il fallait avoir, pour
cela, des lieux communs auxquels il faut avoir grand égard, peur de l'in-
fection. L’on a parlé aussi des lieux à mettre des eaux pour remédier au
feu. 11 s’est fait diverses propositions pour cela et pour les lieux communs
que le Cavalier a dit devoir être mis au haut des grands et petits escaliers
pour ce que l’odeur monte et n’empêche rien, et à l’égard du feu il a dit que
quand il se prend en bas le secret est de boucher tous les lieux afin de
l’étouffer, et en haut qu’il faut lui donner de l’air; qu’on peut faire quatre
réservoirs u’eau, sous les premières rampes des grands escaliers, dont on 1
1. Voy. Gazette des Beaux-Arts, t. XV, 2e période, p. 181, 305 et 501; t. XVI, p. 170 et 316;
t. XVII, p. 71 ; t. XIX, p. 283 ; t. XX, p. 273, 447; t. XXI, p. 185 et 378; t. XXII, p. 94;
t. XXIII, p. 271 ; t. XXIV, p. 360; t. XXV, p. 524, et t. XXVI, p. 178, 529; t. XXVII, p. 271,
t. XXVIII, p. 265 et t. XXIX, p. 257 et 451.
DU
VOYAGE DU CAVALIER BERNIN
EN FRANCE
PAR M. DE CHANTELOU
MANUSCRIT INÉDIT PUBLIÉ ET ANNOTÉ PAR M. LUDOVIC LALANNK
( SU ITE )
e quinzième d’octobre, étant allé chez le Cavalier,
j’ai trouvé M. Colbert qui travaillait avec lui; le
signor Mathie y était aussi examinant le travail qui
s’était fait suivant les mémoires de M. Colbert pour
placer les ofïices de bouche et gobelet, et l’on avait
réservé à placer ceux des Reines et de M. le Dau-
phin de l’autre côté de la cour des cuisines, et l’on
avait placé le Conseil et autres officiers du côté de
Saint-Germain. M. Colbert a dit que rien n’était préférable à ces offices,
qui marchent devant le Conseil et devant tous les grands officiers, de
sorte qu'il a été dit qu’il faudrait changer cette distribution. L'on a
parlé de la conduite des eaux et des réservoirs qu’il fallait avoir, pour
cela, des lieux communs auxquels il faut avoir grand égard, peur de l'in-
fection. L’on a parlé aussi des lieux à mettre des eaux pour remédier au
feu. 11 s’est fait diverses propositions pour cela et pour les lieux communs
que le Cavalier a dit devoir être mis au haut des grands et petits escaliers
pour ce que l’odeur monte et n’empêche rien, et à l’égard du feu il a dit que
quand il se prend en bas le secret est de boucher tous les lieux afin de
l’étouffer, et en haut qu’il faut lui donner de l’air; qu’on peut faire quatre
réservoirs u’eau, sous les premières rampes des grands escaliers, dont on 1
1. Voy. Gazette des Beaux-Arts, t. XV, 2e période, p. 181, 305 et 501; t. XVI, p. 170 et 316;
t. XVII, p. 71 ; t. XIX, p. 283 ; t. XX, p. 273, 447; t. XXI, p. 185 et 378; t. XXII, p. 94;
t. XXIII, p. 271 ; t. XXIV, p. 360; t. XXV, p. 524, et t. XXVI, p. 178, 529; t. XXVII, p. 271,
t. XXVIII, p. 265 et t. XXIX, p. 257 et 451.