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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 30.1884

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Nr. 3
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Phillips, Claude: Correspondance d'Angleterre
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https://doi.org/10.11588/diglit.24584#0301

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CORRESPONDANCE D’ANGLETERRE

On a fait récemment, dans l’installation du
musée Britannique, des changements impor-
tants. Le déménagement des collections d’his-
toire naturelle, installées maintenant dans un
magnifique palais à South-Kensington, a mis à
la disposition des autres sections une série de
salles dans l’étage supérieur du musée, dont on
a su tirer un excellent parti. Dans une de ces
salles, on a installé une collection du plus haut
intérêt, qui peut sérieusement venir en aide à
la critique dans l’éclaircissement d’une des
questions les plus difficiles qui l’aient occupée
récemment. C’est une série très étendue d’ex-
cellentes photogravures d’après les dessins les
plus importants de Raphaël, contenus pour la plupart dans les collections d’Oxford,
de Windsor, du Louvre, de l’Albertine, des Offices et du musée Britannique môme, à
côté desquelles on a rangé des reproductions semblables des dessins, tant discutés
dans ces dernières années, du célèbre Album de l’Académie de Venise, connu sous le
nom de « Livre d’esquisses de Raphaël ».

Pour la première fois, on a pu voir, commodément rangés sur les parois de la
môme salle, les principaux dessins incontestés du grand maître, en une série com-
mençant avec ceux de sa première jeunesse et se terminant avec les études pour la
Transfiguration, à côté de ceux qui, depuis la publication du livre d’Ivan Lermo-
lieff (G. Morelli), Die Werke Italienischer Meister in clen Galérien von München,
Dresden und Berlin, ont été la cause de tant d’assauts acharnés, surtout entre les
critiques allemands qui suivent encore Passavant, et ceux qui, comme Lützow, Thau-
sing, Wickhoff et autres, ont adopté les théories de Morelli. On sait que ce critique,
remarquablement hardi et original, donne sans hésitation tous les dessins de Y Album
au Pinturicchio, sauf deux feuillets qu’il laisse à Raphaël, et deux autres qu’il donne
à Antonio Pollajuolo. Quelques-uns des partisans de M. Morelli ont brodé sur ce
thème, en attribuant les dessins à d’autres peintres moins célèbres de l’école
ombrienne, ou en essayant de démontrer qu’ils sont le produit de tout un atelier de
 
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