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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 30.1884

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Blondel, Spire: La Dinanderie
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https://doi.org/10.11588/diglit.24584#0180

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LA DINANDERIE

On comprend, sous le nom de dman-
derie} les beaux ouvrages de chaudron-
nerie, c’est-à-dire le travail du cuivre
repoussé appliqué aux œuvres d’art aussi
bien qu’aux ustensiles usuels, tels que
des fontaines, des plaques, des bassins,
des plats, des chandeliers des lustres, etc.

L’abondance du zinc aux alentours de
Liège, dit M. Charles de Linas1, engagea
de bonne heure les fondeurs du pays à
substituer ce métal à l’étain dans les alliages de
cuivre. Selon toute probabilité, l’industrie du laiton
prit naissance aux bords de la Meuse; il est certain
qu’on l’y cultivait avant qu'il en fût question ailleurs.
En effet, dès le xe siècle, si l’on en croit Folcuin1 2,
l’évêque Notger avait enrichi sa cathédrale d’un pu-
pitre (estapliel) destiné à lire l’évangile, meuble ex
œre ductili et fusili} en partie doré et argenté, où le laiton perce sous
la description artistique de l’ancien chroniqueur.

La chaudronnerie de cuivre rouge et jaune s’appelait autrefois dinan-
derie ou dinanterie, de la ville de Dinant, près Liège, « ville très riche,
dit Commines, à cause d’une marchandise qu’ils faisoient de ces ouvrages
de cuyvre qu’on appelle dynanderie ». On disait, pour cette raison :

1. L'Art et l’Industrie d’autrefois dans les régions de la Meuse belge. Souve-
nirs de l’Exposition rétrospective de Liège en 1881. Paris et Arras, 1882.

2. Gesta abbatum Lobiensium, ap. Pertz, Monum-Germ. histt. VI, p. 70.
 
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