A PROPOS D’ADRIAEN BROUWER.
313
Tel nous le montrent de Bie et Bullart, ce dernier dans ce passage
concluant : « Comme il avait l’esprit facétieux et porté cà la débauche, il
en fit paroître les traits dans ses mœurs aussi bien que dans ses ouvrages.
Brouwer estoit extrêmement addonné au Tabac et à l’Eau-de-vie. Comme
il n’aimoit que le libertinage et la boisson, il se négligeoit jusqu’au point
que d’estre le plus souvent couvert d’un méchant habit qui le rendoit
méprisable à ceux qui ne sçavoient pas combien il excelloit dans l’Art, et
qui ne pénétroient pas plus avant que l’extérieur. Il travailloit rarement
ailleurs que dans le cabaret. »
Avec tous ses défauts, il sut se concilier des amitiés fidèles ; plein de
joyeux entrain, compagnon spirituel, prodigue sans doute, beau, defière
allure, simple et sans vanité, affectueux et bon, il fut chéri et estimé par
ses rivaux. Rembrandt l’admira, Yan Dyck fit son portrait, Rubens le
pleura.
CHARLES E P II R US SI.
(La fin prcchainenicnt.)
XXX. — Ie PÉRIODE.
40
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Tel nous le montrent de Bie et Bullart, ce dernier dans ce passage
concluant : « Comme il avait l’esprit facétieux et porté cà la débauche, il
en fit paroître les traits dans ses mœurs aussi bien que dans ses ouvrages.
Brouwer estoit extrêmement addonné au Tabac et à l’Eau-de-vie. Comme
il n’aimoit que le libertinage et la boisson, il se négligeoit jusqu’au point
que d’estre le plus souvent couvert d’un méchant habit qui le rendoit
méprisable à ceux qui ne sçavoient pas combien il excelloit dans l’Art, et
qui ne pénétroient pas plus avant que l’extérieur. Il travailloit rarement
ailleurs que dans le cabaret. »
Avec tous ses défauts, il sut se concilier des amitiés fidèles ; plein de
joyeux entrain, compagnon spirituel, prodigue sans doute, beau, defière
allure, simple et sans vanité, affectueux et bon, il fut chéri et estimé par
ses rivaux. Rembrandt l’admira, Yan Dyck fit son portrait, Rubens le
pleura.
CHARLES E P II R US SI.
(La fin prcchainenicnt.)
XXX. — Ie PÉRIODE.
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