LA MINIATURE EN FRANCE DU XIIIe AU XVIe SIÈCLE. 365
Avril. Le Taureau. Le feuillage naissant. La cueillette des premières
fleurs et la confection des « chapels fleuris ». La chasse au faucon. Le
jeu des pèlerins. La procession. La promenade sentimentale. La sérénade
champêtre.
Mai. Les Jumeaux. La plantation du « mai ». Les prés fleuris. La
chasse à l’oiseau. L’entretien des amoureux. La promenade à cheval.
Juin. Le Cancer. Le chêne et la vigne verdoyants. La coupe des foins.
La tonte des moutons. Le cortège des noces. La bénédiction nuptiale.
Juillet. Le Lion. Les faucheurs. Les meules de foin. La pêche. La
moisson. Le père de famille entouré de sa femme et de ses enfants. Le
jeu de la queue du loup.
Août. La Vierge. Les blés mûrs. Les moissonneurs. La rentrée des
grains. Le payement des ouvriers. Le départ pour la chasse. Le colin-
maillard.
Septembre. Les Balances. La vigne chargée de raisins. La vendange.
Les semailles. Le paresseux réduit à la misère. Le tir à l'arc. Le cheval
fondu. La main-chaude.
Octobre. Le Scorpion. La fabrication du vin. La réparation des tonnes.
Les semailles. Les pourceaux paissant les glands. Le riche bourgeois
dînant en famille.
Novembre. Le Sagittaire. La chute des feuilles. Le malade et le mé-
decin. La chasse dans les bois. La récolte des glands. Le jeu de paume.
Décembre. Le Capricorne. Le bûcheron coupant du bois. Le battage
du blé. Le boulanger enfournant. La chasse au sanglier. La préparation
du porc. Les derniers moments du malade. Les boules de neige.
Dans ce calendrier, les fêtes et les principaux saints du mois font
aussi, le plus souvent, l’objet d’une miniature. Sous le pinceau d’un artiste
habile, toutes ces petites scènes prennent un air de vie dont l’étroitesse
du cadre augmente encore le mérite. Dans la seconde moitié du xve siècle,
elles deviennent de véritables prodiges de finesse et de réalisme, surtout
chez les Flamands; l’admirable bréviaire du cardinal Grimani, auquel
collabora Memling, renferme des chefs-d’œuvre en ce genre, et plusieurs
sur chaque feuillet. Le calendrier est assez ordinairement accompagné
des portraits du propriétaire et de sa famille, de ses armes, de ses
emblèmes, de ses devises, de vues de son manoir ou de son pays.
11 est suivi du commencement des quatre évangiles, du petit office de
la Sainte-Vierge , de l’office des Morts, du récit de la Passion, et de
prières diverses ajoutées pour satisfaire certaines dévotions person-
nelles ou locales, avec une rubrique annonçant parfois qu’à ces prières
sont attachées des indulgences considérables, dont la concession ori-
Avril. Le Taureau. Le feuillage naissant. La cueillette des premières
fleurs et la confection des « chapels fleuris ». La chasse au faucon. Le
jeu des pèlerins. La procession. La promenade sentimentale. La sérénade
champêtre.
Mai. Les Jumeaux. La plantation du « mai ». Les prés fleuris. La
chasse à l’oiseau. L’entretien des amoureux. La promenade à cheval.
Juin. Le Cancer. Le chêne et la vigne verdoyants. La coupe des foins.
La tonte des moutons. Le cortège des noces. La bénédiction nuptiale.
Juillet. Le Lion. Les faucheurs. Les meules de foin. La pêche. La
moisson. Le père de famille entouré de sa femme et de ses enfants. Le
jeu de la queue du loup.
Août. La Vierge. Les blés mûrs. Les moissonneurs. La rentrée des
grains. Le payement des ouvriers. Le départ pour la chasse. Le colin-
maillard.
Septembre. Les Balances. La vigne chargée de raisins. La vendange.
Les semailles. Le paresseux réduit à la misère. Le tir à l'arc. Le cheval
fondu. La main-chaude.
Octobre. Le Scorpion. La fabrication du vin. La réparation des tonnes.
Les semailles. Les pourceaux paissant les glands. Le riche bourgeois
dînant en famille.
Novembre. Le Sagittaire. La chute des feuilles. Le malade et le mé-
decin. La chasse dans les bois. La récolte des glands. Le jeu de paume.
Décembre. Le Capricorne. Le bûcheron coupant du bois. Le battage
du blé. Le boulanger enfournant. La chasse au sanglier. La préparation
du porc. Les derniers moments du malade. Les boules de neige.
Dans ce calendrier, les fêtes et les principaux saints du mois font
aussi, le plus souvent, l’objet d’une miniature. Sous le pinceau d’un artiste
habile, toutes ces petites scènes prennent un air de vie dont l’étroitesse
du cadre augmente encore le mérite. Dans la seconde moitié du xve siècle,
elles deviennent de véritables prodiges de finesse et de réalisme, surtout
chez les Flamands; l’admirable bréviaire du cardinal Grimani, auquel
collabora Memling, renferme des chefs-d’œuvre en ce genre, et plusieurs
sur chaque feuillet. Le calendrier est assez ordinairement accompagné
des portraits du propriétaire et de sa famille, de ses armes, de ses
emblèmes, de ses devises, de vues de son manoir ou de son pays.
11 est suivi du commencement des quatre évangiles, du petit office de
la Sainte-Vierge , de l’office des Morts, du récit de la Passion, et de
prières diverses ajoutées pour satisfaire certaines dévotions person-
nelles ou locales, avec une rubrique annonçant parfois qu’à ces prières
sont attachées des indulgences considérables, dont la concession ori-