GAZETTE DES BEAUX-ARTS.
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est représentée en haut relief. Le revers, simplement gravé, nous offre
un atelier d’orfèvre ; l’un cisèle, un autre emboutit, tandis qu’un voisin,
accoudé sur la fenêtre, leur raconte les cancans de la ville, bien intéres-
sants sans doute, car les apprentis profitent de la distraction du patron
pour se prendre aux cheveux et s’administrer des coups de pincettes.
Dans un coin, sur un cartouche, on lit la date de 1556. Ce petit tableau
d’intérieur est traité avec infiniment d’esprit, et a d’autant plus d’inté-
rêt qu’il est bien rare de rencontrer des scènes semblables en orfèvrerie.
On nous pardonnera cette causerie, un peu longue peut-être, sur une
Exposition que presque personne n’a vue; il nous en reste beaucoup
à dire, mais nous ne voulons pas abuser de la patience des lecteurs de
la Gazette. Aussi bien, ceux qui auront l’envie de voir toutes ces belles
choses peuvent se consoler de n’avoir pu faire le voyage de Pesth en
feuilletant le livre qui en sera le souvenir le plus durable. Us y verront
de leurs yeux les merveilles que notre plume ne saurait que bien impar-
faitement décrire, et conviendront que les organisateurs de l’Exposition
de Budapest méritent qu’on ne leur marchande pas les éloges.
ÉMILE MOLINIER.
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est représentée en haut relief. Le revers, simplement gravé, nous offre
un atelier d’orfèvre ; l’un cisèle, un autre emboutit, tandis qu’un voisin,
accoudé sur la fenêtre, leur raconte les cancans de la ville, bien intéres-
sants sans doute, car les apprentis profitent de la distraction du patron
pour se prendre aux cheveux et s’administrer des coups de pincettes.
Dans un coin, sur un cartouche, on lit la date de 1556. Ce petit tableau
d’intérieur est traité avec infiniment d’esprit, et a d’autant plus d’inté-
rêt qu’il est bien rare de rencontrer des scènes semblables en orfèvrerie.
On nous pardonnera cette causerie, un peu longue peut-être, sur une
Exposition que presque personne n’a vue; il nous en reste beaucoup
à dire, mais nous ne voulons pas abuser de la patience des lecteurs de
la Gazette. Aussi bien, ceux qui auront l’envie de voir toutes ces belles
choses peuvent se consoler de n’avoir pu faire le voyage de Pesth en
feuilletant le livre qui en sera le souvenir le plus durable. Us y verront
de leurs yeux les merveilles que notre plume ne saurait que bien impar-
faitement décrire, et conviendront que les organisateurs de l’Exposition
de Budapest méritent qu’on ne leur marchande pas les éloges.
ÉMILE MOLINIER.