LES AFFICHES ILLUSTRÉES.
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Petite poste des amoureux, le Traité de la chasse et de la pêche, le Jar-
dinier des dames, Ce que Von voit dans la main, la Vraie Clef des
songes, le Guide Conty, etc., etc.?
Gustave Doré n’a-t-il pas lithographié, pour London, une grande
affiche d’un effet saisissant, dans laquelle on retrouve toutes les qualités
de l’artiste consciencieux et de l’illustrateur fécond ?
Vibert n’a-t-il pas donné, pour la Toile d’araignée de Poupart-Davvl
et pour le Concert parisien de Mme Léa d’Asco, deux dessins remarqua-
blement exécutés?
Hadol n’a-t-il pas fourni au Cercle fantastique et au Théâtre du Châ-
telet des compositions d’un grand intérêt? ; . i
André Gill, enfin, n’a-t-il point annoncé l’apparition de la Lune, de
la Lune rousse, de la Petite-Lune, de son spirituel journal La Parodie,
par des œuvres pleines de saveur? «
Ne convient-il pas également de rappeler que Devéria a autrefois
dessiné, sur les indications de Delacroix, une affiche pour le Faust de
Goethe-, que Théophile Gautier en a donné une autre pour le Capitaine
Fracasse-, que Mélingue a fourni au directeur de son théâtre la.figure
de son Benvenuto Cellini-, que Courbet enfin a illustré l’affiche de la
pantomime de Fernand Desnoyers, le Bras noir?
Mais qu’on se rassure : si beaucoup de ceux dont les noms précèdent
ont été frappés par la mort ou ont abandonné la lutte, il existe aujour-
d’hui quelques dessinateurs intelligents et bien doués qui, à leur tour,
sont entrés dans l’arène et n’ont pas désespéré de rendre à l’art de l’af-
fichage la place élevée qu’il occupait il y a quarante ans.
M. Emile Lévy signait autrefois un grand nombre des affiches qu’il
imprimait. Les premières qu’il ait publiées remontent à plus de dix an-
nées. C’est à lui qu’on doit le mouvement extraordinaire qui s’est produit
alors autour des concerts ou spectacles de Paris et qui se maintient encore.
Mentionnons particulièrement 1 e Concert des ambassadeurs, Y Alcazar
d’hiver, Valentino, Y F lysée Montmartre, le Cirque d’hiver, les Porche-
rons, Y Harmonie, etc.
M. Léon Ciioübrac, qui insérait naguère dans un petit journal illustré,
le Titi, et qui publie aujourd’hui dans le Chat noir des dessins fort ap-
préciés, est, lui aussi, vraiment soucieux de son art; il donne actuelle-
ment des affiches bien composées, très habilement exécutées, et qui sont
d’une couleur extrêmement harmonieuse; beaucoup de ces dernières
productions sont signées de son pseudonyme Dope. 11 faut spécialement
remarquer, parmi ses œuvres déjà nombreuses : Fan fan la Tulipe, la
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Petite poste des amoureux, le Traité de la chasse et de la pêche, le Jar-
dinier des dames, Ce que Von voit dans la main, la Vraie Clef des
songes, le Guide Conty, etc., etc.?
Gustave Doré n’a-t-il pas lithographié, pour London, une grande
affiche d’un effet saisissant, dans laquelle on retrouve toutes les qualités
de l’artiste consciencieux et de l’illustrateur fécond ?
Vibert n’a-t-il pas donné, pour la Toile d’araignée de Poupart-Davvl
et pour le Concert parisien de Mme Léa d’Asco, deux dessins remarqua-
blement exécutés?
Hadol n’a-t-il pas fourni au Cercle fantastique et au Théâtre du Châ-
telet des compositions d’un grand intérêt? ; . i
André Gill, enfin, n’a-t-il point annoncé l’apparition de la Lune, de
la Lune rousse, de la Petite-Lune, de son spirituel journal La Parodie,
par des œuvres pleines de saveur? «
Ne convient-il pas également de rappeler que Devéria a autrefois
dessiné, sur les indications de Delacroix, une affiche pour le Faust de
Goethe-, que Théophile Gautier en a donné une autre pour le Capitaine
Fracasse-, que Mélingue a fourni au directeur de son théâtre la.figure
de son Benvenuto Cellini-, que Courbet enfin a illustré l’affiche de la
pantomime de Fernand Desnoyers, le Bras noir?
Mais qu’on se rassure : si beaucoup de ceux dont les noms précèdent
ont été frappés par la mort ou ont abandonné la lutte, il existe aujour-
d’hui quelques dessinateurs intelligents et bien doués qui, à leur tour,
sont entrés dans l’arène et n’ont pas désespéré de rendre à l’art de l’af-
fichage la place élevée qu’il occupait il y a quarante ans.
M. Emile Lévy signait autrefois un grand nombre des affiches qu’il
imprimait. Les premières qu’il ait publiées remontent à plus de dix an-
nées. C’est à lui qu’on doit le mouvement extraordinaire qui s’est produit
alors autour des concerts ou spectacles de Paris et qui se maintient encore.
Mentionnons particulièrement 1 e Concert des ambassadeurs, Y Alcazar
d’hiver, Valentino, Y F lysée Montmartre, le Cirque d’hiver, les Porche-
rons, Y Harmonie, etc.
M. Léon Ciioübrac, qui insérait naguère dans un petit journal illustré,
le Titi, et qui publie aujourd’hui dans le Chat noir des dessins fort ap-
préciés, est, lui aussi, vraiment soucieux de son art; il donne actuelle-
ment des affiches bien composées, très habilement exécutées, et qui sont
d’une couleur extrêmement harmonieuse; beaucoup de ces dernières
productions sont signées de son pseudonyme Dope. 11 faut spécialement
remarquer, parmi ses œuvres déjà nombreuses : Fan fan la Tulipe, la