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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 32.1885

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Nr. 1
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Tourneux, Maurice: La Tour chez ses notaires: lettre à M. Jules Guiffrey
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https://doi.org/10.11588/diglit.24593#0089

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GAZETTE DES BEAUX ARTS.

le télescope de 16 pouces, et le troisième ma lunette achromatique de Dolon de
16 à 20 pouces de longueur, en reconnaissance d’avoir été confirmé par leurs
ouvrages dans mes idées sur la prodigieuse antiquité de ce vaste univers, si mer-
veilleusement rempli de soleils de toute grandeur, vivifiant des milliards de globes
circulant autour d’eux, notre petite terre comprise, ainsi que notre petit soleil
avec tous les autres globes qui sont de sa dépendance comme nous.

Les dernières observations de Corse me font gagner mon procès relatif au der-
nier séjour de la mer sur notre Gaule et ailleurs, dont les coquilles ne se trouvent
plus que sur les côtes de Coromandel b

A MUe Fel, tous les meubles, glaces, sièges, tableaux, etc., qui sont dans mon
petit appartement, le grand télescope excepté, lesquels effets seront, après son décès,
au cousin Dorizon ou appartiendront à ses enfants, s’il n’existe plus.

A notre Académie Royale de peinture et sculpture, le portrait de M. Parrocel,
tout altéré qu’il est, et celui de M. Dachcry 1 2, mon camarade d’école et de
collège en habit violâtre, d’un violet sale, comme un des moins altérés.

9 février 1784.

Si l’Académie persiste à ne pas faire usage des 10,000 livres que je lui ai
données par contrat en 1777, pour tous les différents prix de perspective, d’ana-
tomie, de dessin d’après l’antique et d’une tête et les deux mains peintes à l’huile
ou autrement, sans sortir de la place, par trois ou six élèves qui ne feront que
changer de place pour la peindre en face et de deux côtés, éclairée et ombrée
avec les mains, puisque j’ai le chagrin de voir notre école privée des avantages
qu’elle aurait tirés de ces différents prix, ma succession réclamera celte donation
avec les intérêts.

Je donne 120 livres pour mon enterrement, 300 livres que mon exécuteur tes-
tamentaire distribuera à de vrais pauvres infirmes de la paroisse où je mourrai.

Je dispense mes amis de me suivre hors Paris, que je ne veux pas empoisonner.

Je veux que, de tout ce qui restera de net, un quart en soit prélevé pour être
distribué à l’École de dessin, dont le professeur aura ce qui pourra manquer au
dernier contrat qui est encore chez le notaire, pour la somme complétée de 1,700
par année, dont 200 livres pour son logement.

Le quart de ma succession sera divisé en quatre parties : l’une pour l’École
(complément du contrat du professorat), pour lui fournir les nouveautés qui seront
utiles à ses progrès.

La deuxième partie aux femmes en couches.

La troisième partie aux vieux artisans des deux sexes et sans distinction de
religion, et infirmes, hors d’état de travailler; les femmes qui ont le plus d’en-
fants préférées aux autres.

La quatrième partie du quart de ma succession servira à une rosière de cent
ècus de dot et soixante livres de linge et habits. Cette rosière aura lieu, suivant la

1. Cette phrase, assez obscure, se complique dans l’original d’une incidente où il
est question « de l’arbre debout sur ses racines pétrifiées à 82 pieds au-dessous
du lit de la Seine, au puits de l’École militaire ».

2. Parent du célèbre Dachery. (Note de La Tour.)
 
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