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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 32.1885

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Nr. 2
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Michel, André: Le Salon de 1885, [4]
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https://doi.org/10.11588/diglit.24593#0135

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GAZETTE UES BEAUX-ARTS.

vues et naïvement senties. Un grand dessin de Mme Marie Cazin, la
Vie obscure, contient en quelques traits tout un poème de pitié
rêveuse et de mélancolie voilée.

Les pastels de MM. Kroyer, H. Laurent, Nozal, Iwill, Stott,
Béraud, les dessins à la plume rehaussés d’huile de M. Raffaelli
sont des pages profondément intéressantes. Citons enfin les aquarelles
de MM. Casile, Vernier, Pauli, Lessore; les Œillets de Mllc Rutli
Mercier, largement enlevés avec lin bel entrain ; les Pavots de
M'"e Marguerite Crestÿ, les Enfants de M. Deschamps. Mais l’aqua-
relle est vraiment bien mal représentée au Salon et, ces quelques
noms cités, ce n’est pas la peine d’insister.

Dans la gravure, une place d’honneur doit être faite à Ferdinand
Gaillard, le maître du burin, un attachant et véritable artiste : nous
avons parlé de son portrait du père Hubin ; le Saint-Georges d’après
Raphaël n’a pas la même portée, bien qu’avec des parties supérieures ;
voyez le poitrail du cheval par exemple. Après lui il faudrait citer
M. T. de Mare.

Les estampes burinées sont de plus en plus rares ; nous entrons
dans l’âge de l’eau-forte. M. Chauvel en expose deux de premier
ordre; celle de M. Waltner est puissante mais un peu lourde;
M. Laguillermie s’est courageusement attaqué à Delacroix et sa
tentative est heureuse; M. Guérard est connu des lecteurs de la
Gazette pour la franchise, l’entrain et la souplesse de son outil;
MM. Gaucherel, Courtry, Géry-Bichard, Mordant, Kratké, Monziès,
Mongin, Boilvin, de Billy, Chenay, Delaunay, Gilbert, Damman, et
M. Lhermitte manient, avec une maîtrise déjà éprouvée ou nais-
sante, cet art si libre, si chaud, si vibrant, fait à souhait pour
répondre aux besoins de l’idéal moderne.

Le bois se défend victorieusement avec des maîtres comme
M. Baude, honorablement avec MM. Puyplat, Bellenger, Juengling,
Quesnel, Champollion, Boileau, Dochy, Mllc Lindesrom.

Quant à la lithographie, elle est aussi réduite à se défendre.
M. Fantin Latour s’en sert en maître pour ses rêveries wagné-
riennes dont la Gotterdàmmerung est particulièrement réussie ;
MM. Paul Maurou et Pirodon essayent de traduire Delacroix;
M. Bahuet interprète fidèlement Ylsmaël de Cazin; M. Lunois,
la Salle Grafard de Béraud. C’est peu si l’on considère le rôle
important que jouait jadis le dessin sur pierre.
 
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