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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 11.1894

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Nr. 1
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Palustre, Léon: Germain Pilon, 1
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https://doi.org/10.11588/diglit.24664#0012

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GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

« Honnorable homme Guillaume Brumant, marchand, bourgoys
de Paris, demeurant ès faulxbourgs Sainct-Jacques, aagé de 46 ans
ou environ, après serment, etc...

« Dict avoir congnoîssance du dict Pillon dès 18 ans, par ce qu’il
est né aus dicts faulxbourgs Sainct-Jacques, et mesmes a congneu le
père du dict Pillon. »

Ainsi nous en savons déjà presque plus qu’il n’était raisonnable
de désirer, mais cela néanmoins est loin d’avoir suffi à l’ambition de
certains biographes, et l’un d’eux, par exemple, s’est efforcé de
démontrer que le père de Pilon, au moment de la naissance de son
fils, habitait une rue aujourd’hui disparue, connue sous le nom de
rue des Noyers1. Pour en retrouver la trace on peut recourir aux
différents plans qui datent du xvie siècle., tels que celui de la Tapis-
serie ou celui dit de Du Cerceau 2. Le boulevard Saint-Germain, dans
la partie comprise entre la place Maubert et la rue Saint-Jacques,
n’est guère que l’ancienne voie élargie.

Assurément nous ne demanderions pas mieux que de souscrire à
l’opinion énoncée, si les raisons sur lesquelles on l'appuie étaient
tant soit peu acceptables. Mais, de ce que Guillaume Bruinent ait eu
sa résidence sur la paroisse Saint-Hilaire et Nicolas des Avenelles
sur celle de Saint-Benoît, il ne s’ensuit pas qu’il faille accorder à la
rue des Noyers, considérée comme trait d’union entre les deux, une
importance exceptionnelle. La mention de différents membres de la
famille Pilon sur les registres de la seconde église, à la vérité, est
une indication précieuse, puisqu’elle circonscrit les recherches; tou-
tefois ce fait, même combiné avec les précédents, ne saurait faire
prévaloir une direction plutôt qu’une autre, et l’on va voir qu’en vou-
lant aller trop loin, une grave erreur a été commise.

Un titre concernant la maison paternelle, demeurée entre les
mains du maître, longtemps après qu’il fût allé habiter ailleurs, fixe,
en effet, définitivement sur le lieu dont on s’est préoccupé à bon
droit. « De Me Germain Pillon, sculpteur du Roy, pour une place
estant le long des murs et allées d’icelles avecq deux tours, allant
jusques à la porte Sainct-Jacques, au derrière des maisons à luy
appartenant et à lui baillée moyennant treize escus vingt sols tour-
nois par an, dont est cy faict recepte pour la dicte année de ce
compte. » La partie de l’enceinte rappelée ici obliquait à droite de la

1. Jal, Dictionnaire, 2e édition, 1872.

2. Plan de la Tapisserie, -1540; — Plan dit de Du Cerceau, 1555-1560.
 
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