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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 11.1894

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https://doi.org/10.11588/diglit.24664#0099

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BIBLIOGRAPHIE

LA CÉRAMIQUE CHINOISE, PAR M E. G R AND I D 1ER C

tout seigneur, tout honneur. L’ouvrage que publie M. Ernest
Grandidicr, à la librairie Firmin-Didot, est assurément l’un
des beaux livres d'art de l’annce. Il était impatiemment
attendu par les curieux et les collectionneurs, si nombreux
aujourd’hui, des objets de l’Extrême-Orient. M. Grandi-
dier était mieux qualifié que personne pour aborder avec
autorité les questions encore si confuses qui touchent à la
céramique chinoise. Non seulement il est l’heureux pos-
sesseur d’une collection qui est estimée, ajuste titre, la plus belle de l’Europe, et
qui doit prochainement, assure-t-on, entrerai! Louvre, mais il passe pour être une
des rares personnes qui soient capables de parler judicieusement de ces productions
si originales et si belles de la céramique de la Chine. Les auteurs qui l’ont précédé,
MM. Stanislas Julien, A. Jacquemart, Du Sartel, Ed. Garnier, Deck, etc., ont,
il est vrai, débrouillé déjà une partie de l’écheveau qui peut nous guider à travers
le long déroulement de ses époques et l’infinie variété de ses formes, mais la
science marche, ici comme ailleurs, et les ouvrages de ces divers auteurs, si esti-
mables qu’ils soient, ne répondent déjà plus aux exigences de la critique.

Par les classifications adoptées, par l’interprétation des usages et des signes,
aussi bien que par la chronologie et l’histoire des fabrications, M. Grandidicr se
sépare sur plusieurs points de ses devanciers. Ses opinions sont indépendantes, ses
aperçus nettement originaux. D’abord it abandonne avec raison les vieilles classi-
fications par familles, préconisées par Jacquemart et maintenues par les mar-
chands; il cherche, par l’étude scrupuleuse des types, à se rapprocher des
classifications rationnelles en usage chez les Chinois et basées sur le style et
l’époque du décor. Il substitue donc le mot décor à celui de famille et divise les
décors polychromes en trois grandes catégories : le décor Ming, le décor Khang-hi,
le décor Yung-tcliing. De ces trois décors dérivent tous les autres. L’auteur divise,
de plus, les porcelaines chinoises en cinq époques principales de fabrication :
1° l'époque primitive, comprenant les dynasties Song et Youen (960-1368); 2° la
seconde époque, comprenant la dynastie des Ming (1368-1620) ; 3° la troisième

t. La Céramique chinoise, par M. E. Grandidier. Paris, Firmin-Didot et O,
1 vol. in-4°, illustré de 42 héliogravures par Dujardin. — Prix, broché : 50 francs.
 
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