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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 11.1894

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Renan, Ary: La peinture orientaliste
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https://doi.org/10.11588/diglit.24664#0047

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LA PEINTURE ORIENTALISTE

ous entendons, dans la conversation,
sous le terme général d'Orient les con-
trées les plus diverses, une grande
partie de l’Asie et toute la côte septen-
trionale de l'Afrique, que les écrivains
Arabes appelaient justement à l’inverse
le Couchant, le Maghreb. Nous qualifions
d’oriental tout paysage des pays du
soleil, auxquels nous préparent la Pro-
vence, l’Italie; nous appelons oriental
tout objet manufacturé sur les terres
que l’Islam a converties. L’Inde elle-même et le Caucase rentrent par
extension dans l’Orient des peintres, le seul qui nous concerne ici,
et ce mot vague se définit ainsi assez nettement aux frontières des
anciennes conquêtes musulmanes.

La géographie artistique de ce grand domaine est de jour en jour
plus connue et mieux connue; elle est d’une extrême variété, sous
son apparente monotonie. La configuration naturelle et l’ethnographie
des côtes de la Méditerranée, par exemple, offrent des échantillons
de sites et de races très opposés. En un sens, la rive musulmane de
l’Afrique forme un ensemble homogène; la Tunisie, l’Algérie, le
Maroc ont les plus grandes analogies. L’Égypte est en quelque sorte
une enclave, un territoire à part, inondé d’une lumière spéciale. La
Tripolitaine garde encore ses secrets; elle est demeurée d’accès diffi-
cile et, seule de tous les États qu’on appelait autrefois barbaresques,
 
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