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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 11.1894

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Nr. 4
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Phillips, Claude: Expositions d'hiver à la Royal Academy et à la New Gallery de Londres: correspondance d'Angleterre
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https://doi.org/10.11588/diglit.24664#0361

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CORRESPONDANCE

D’ANGLETERRE

EXPOSITIONS D’HIVER A EA ROYAL ACADEMY ET A LA NEW GALLERY DE LONDRES

Les deux remarquables expositions de cet hiver, dont je vais essayer de
donner aux lecteurs de la Gazette une idée générale, fournissent la
preuve que, malgré la dispersion à jamais regrettable de tant de
collections célèbres dont nous faisions une de nos gloires nationales, la
source ira pas encore tari qui alimente depuis bientôt vingt-cinq ans les grandes
expositions rétrospectives.

À l'Académie nous sommes à même d’étudier parmi bon nombre d’anciennes
connaissances des raretés inédites (ou à peu près), de premier ordre, des panneaux
peu ou point connus appartenant aux écoles italiennes primitives, un portrait
infiniment attrayant de Savoldo, un beau Parmesan attribué à Raphaël, un
magistral Van Dyck de la période génoise, un intéressant Corneille de Vos, etc. La
section anglaise de l’exposition compte un curieux Hogarth de la première manière,
toute une série de portraits de Sir Joshua Reynolds, quelques Gainsborough
exquis, un Cotes, des Romney, des Hoppncr. Turner brille cl’un grand éclat dans une
série de toiles qui le montrent, à partir de sa première période noble et sévère, dans
toutes scs manières, jusqu’à cette dernière étape où il noyait ses tristesses en des
rêves diaphanes irisés de lumière. Wilson, Constable, Crome, Collins, George Mason,
Frederick Walker complètent l’ensemble des paysagistes. Toute une salle est con-
sacrée aux peintures, esquisses et dessins d’un des plus aimables coloristes de notre
école, Thomas Stothard, une autre aux œuvres quasi romantiques du peintre
écossais, récemment décédé, John Pettic, qui fut membre de la Royal Academy.
Un autre ensemble curieux est composé d’une série de vingt et un dessins que Wil-
liam Blake fit sur le livre de Job pour le peintre John Linnell. On ne peut juger
ainsi, dans la froide lumière d’une galerie publique,■ ce curieux illuminé, que les
 
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