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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 11.1894

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Nr. 5
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Reymond, Marcel: La sculpture florentine au XIVe et au XVe siècle, 4
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https://doi.org/10.11588/diglit.24664#0399

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LA

SCULPTURE FLORENTINE

AU XIVe ET AU XVe SIÈCLE

(quatrième article1.)

Or san Michèle. — La petite église cLOr.san Michèle est comme
un véritable Panthéon de la statuaire monumentale à Florence. On
y trouve les plus grands noms de la sculpture, Nicolo d’Arezzo, Nani
di Banco, Ghiberti, Donatello et Verrochio. Et dans ce monument
plus que partout ailleurs on peut se rendre compte de l’infériorité
de l’art du xvie siècle qui est représenté par deux de ses meilleurs
maîtres, Baccio di Montelupo et Jean de Bologne.

A Or san Michèle deux statues appartiennent aux maîtres du
xive siècle, une Madone et un Saint Jacques.

La Madone, qui occupait primitivement la grande niche extérieure
de la face méridionale et qui est aujourd’hui placée sur un autel à
l’intérieur de l’église, est la plus ancienne des statues faites à Or san
Michèle. Elle date de 1399. LaYiergeest assise; l’enfant nu, debout
sur ses genoux, tient un oiseau d’une main et de l’autre prend des
fleurs que sa mère lui présente. Cette Madone d’Or san Michèle est
avec la Madone du Musée du Dôme et la Madone de la Porte des
Chanoines, le t}rpe des Vierges florentines de la fin du xive siècle,
tjrpe dont Jacopo délia Quercia s’inspirera plus tard, notamment
dans sa Madone de Ferrare sculptée en 1408. Dans toutes ces
Madones réapparaît le sentiment de grandeur qui s’était affaibli
entre les mains de Nino Pisano.

La seconde œuvre d’Or san Michèle dont nous ayons à nous
occuper en ce moment, le Saint Jacques, doit être étudiée avec le

î. Voir Gazelle des Beaux-Arts, 3e pér., t. IX, p. 333 ; t. X, p. 307 cl t. XI, p. 119.
 
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