UN MAITRE OUBLIE DU XVe SIECLE
MICHEL FACHER
N des plus grands artistes de la vieille
école allemande, peintre et sculpteur
tyrolien du xve siècle, Michel Pacher,
que M. de Wyzewa, à la suite de
M. Janitschek, n’a pas craint d’appeler,
et à bon droit, « l’égal des plus grands
maîtres1 », est resté jusqu’à ces der-
niers temps, sinon tout à fait ignoré,
du moins plongé dans un injuste oubli
dont ses compatriotes eux-mêmes ne
semblaient guère songer à le tirer.
Quelques-uns savaient tout au plus qu’il était l’auteur de l’admi-
rable autel sculpté de l’église de Sanct-Wolfgang en Haute-
Autriche, dont les volets peints étaient faussement attribués à
Wohlgemuth ou à d’autres, et Y Histoire des peintres de Ch. Blanc, qui
les dit provenir d’artistes anonymes de l’école souabe 2, est probable-
ment le seul ouvrage français qui en fasse mention. Ce n’est guère
que dans la seconde moitié de ce siècle qu’on se décida en Autriche
et en Allemagne à accorder à Michel Pacher quelque attention- et à
s’inquiéter des autres oeuvres qu’il avait pu laisser. Des documents
divers, monographies, essais de biographie furent publiés successive-
1. Gazette des Beaux-Arts de mars 1890, p. 2GG.
2. Voir l’étude sur Wohlgemuth, par A. Demmin, dans le volume consacré à
Y École allemande. (Paris, 1875.)
MICHEL FACHER
N des plus grands artistes de la vieille
école allemande, peintre et sculpteur
tyrolien du xve siècle, Michel Pacher,
que M. de Wyzewa, à la suite de
M. Janitschek, n’a pas craint d’appeler,
et à bon droit, « l’égal des plus grands
maîtres1 », est resté jusqu’à ces der-
niers temps, sinon tout à fait ignoré,
du moins plongé dans un injuste oubli
dont ses compatriotes eux-mêmes ne
semblaient guère songer à le tirer.
Quelques-uns savaient tout au plus qu’il était l’auteur de l’admi-
rable autel sculpté de l’église de Sanct-Wolfgang en Haute-
Autriche, dont les volets peints étaient faussement attribués à
Wohlgemuth ou à d’autres, et Y Histoire des peintres de Ch. Blanc, qui
les dit provenir d’artistes anonymes de l’école souabe 2, est probable-
ment le seul ouvrage français qui en fasse mention. Ce n’est guère
que dans la seconde moitié de ce siècle qu’on se décida en Autriche
et en Allemagne à accorder à Michel Pacher quelque attention- et à
s’inquiéter des autres oeuvres qu’il avait pu laisser. Des documents
divers, monographies, essais de biographie furent publiés successive-
1. Gazette des Beaux-Arts de mars 1890, p. 2GG.
2. Voir l’étude sur Wohlgemuth, par A. Demmin, dans le volume consacré à
Y École allemande. (Paris, 1875.)