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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 11.1894

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Nr. 1
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Palustre, Léon: Germain Pilon, 1
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https://doi.org/10.11588/diglit.24664#0018

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14

GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

« A Germain Pillon, sculpteur, la somme de 850 liv. 3 s., à lui ordonnée
par ledit abbé de Saint-Martin, pour les ouvrages de sculpture par
luy faits, tant de l’ordonnance de l’abbé d’Ivry, commissaire des-
dits bastimens, que dudit abbé de Saint-Martin, en huict figures de
petits enfans de marbre blanc, faits pour servir au tombeau et sépul-
ture du feu Roy François premier, que, etc. ». Il est à croire qu’il
s’agit là d’un dernier acompte et que l’œuvre était achevée depuis
assez longtemps. Cependant tout fut loin d’aller avec rapidité et
plus de deux années après le commencement des travaux, il restait
encore quelque chose à faire, puisque, sous la date de 1560, nous
lisons ceci : « A Germain Pillon, sculpteur, la somme de 250 liv.
à luy ordonnée par ledit abbé de Saint-Martin, pour faire et parfaire
huict figures en bosse ronde, sur marbre blanc, pour applicquer au
tombeau de la sépulture du feu Roy François, chacune desdites figures
de trois pieds de hault accompagnez et ornez selon leur ordre 1.

Comme son prédécesseur Perret, bien que les sculptures comman-
dées ne fussent ni très nombreuses ni de dimensions considérables,
Germain Pilon s’était adjoint, dès le début, un aide nommé Ponce
Jacquiau 9. Et si, en dépit du texte relatif à ce dernier, où il est égale-
ment question de « faire et parfaire huict figures en bosse ronde, sur
marbre blanc, pour applicquer au tombeau de la sépulture du feu
Roy François, » nous nous permettons de graduer les mérites et les
responsabilités, c’est que les sommes respectivement perçues nous en
donnent le droit. Tandis que Germain Pilon estpayé onze centslivres
quatre cents seulement sont accordées à Jacquiau.

De la similitude des textes relatifs aux deux sculpteurs, on a
conclu bien à tort qu'il s’agissait pour l’un et l’autre d’un travail
séparé, que le nombre par conséquent des petits génies destinés
au tombeau de François I01 2 *' devait être de seize et non pas de huit.
Outre que le monument encore existant proteste contre cette inter-
prétation, on ne comprendrait pas alors la différenceconstatée tout à
l'heure.

L’idée toutefois n’est pas nouvelle, car, en 1572, le contrôleur
Médéric de Donon, chargé du récolement des marbres qui se trou-

1. Le compte auquel nous empruntons ce fragment va d’octobre 1559 à fin
mai 1560. Il y aurait donc lieu d’hésiter sur sa véritable date, si par la place
qu’il occupe, tout à fait à la dernière page, on ne se trouvait suffisamment
renseigné.

2. Ou Jacquio; les deux formes sont indifféremment employées dans les

Comptes.
 
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