L’ORIGINE DE L’ART GALLO-ROMAIN.
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beaucoup plus par le style, par la précision des détails archéolo-
giques, par l’absence de toute mythologie, des bas-reliefs de la
colonne Trajane, que nous croyons gréco-égyptiens. Dans le mausolée
de Saint-Rémy, les guirlandes, soutenues par des Amours et entre-
mêlées de masques, sont nettement alexandrines ; ce sont des motifs
particulièrement fréquents à Pompéi. Le type même de ce mau-
solée, qu'on a souvent rapproché du mausolée d’Halicarnasse, s’en
éloigne au contraire par une plus grande sveltesse, comme par la
VÉNUS GALLO-ROMAINE.
(Terre-cuite blanche de l’Ailier.)
forme pyramidale du couronnement-. Le même type se retrouve dans
la Gaule du nord-est à Igel, à Neumagen, à Arlon, et ce modèle
n’existe pas en Italie L Pour découvrir des œuvres analogues, il faut
aller dans l’Afrique romaine1 2, où l’on admettra d’autant plus
volontiers une influence gréco-égyptienne qu’on peut en retracer
historiquement l’origine au mariage de Juba II avec la fille de la
dernière des Lagides. Quant à l’arc d'Orange, c’est par une conjecture
tout à fait gratuite qu’on en cherche le modèle au delà des monts,
1. Cf. Heltner, WestdéutscheZeitschrift, t. IX, p. 11 ; Dieromischen Steindenkmâler
za Trier, p. 99.
2. Voir la restitution du mausolée de Kasrin dans le premier Rapport de
M. Saladin, p. 136, fig. 283.
XI. — 3e PÉRIODE.
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beaucoup plus par le style, par la précision des détails archéolo-
giques, par l’absence de toute mythologie, des bas-reliefs de la
colonne Trajane, que nous croyons gréco-égyptiens. Dans le mausolée
de Saint-Rémy, les guirlandes, soutenues par des Amours et entre-
mêlées de masques, sont nettement alexandrines ; ce sont des motifs
particulièrement fréquents à Pompéi. Le type même de ce mau-
solée, qu'on a souvent rapproché du mausolée d’Halicarnasse, s’en
éloigne au contraire par une plus grande sveltesse, comme par la
VÉNUS GALLO-ROMAINE.
(Terre-cuite blanche de l’Ailier.)
forme pyramidale du couronnement-. Le même type se retrouve dans
la Gaule du nord-est à Igel, à Neumagen, à Arlon, et ce modèle
n’existe pas en Italie L Pour découvrir des œuvres analogues, il faut
aller dans l’Afrique romaine1 2, où l’on admettra d’autant plus
volontiers une influence gréco-égyptienne qu’on peut en retracer
historiquement l’origine au mariage de Juba II avec la fille de la
dernière des Lagides. Quant à l’arc d'Orange, c’est par une conjecture
tout à fait gratuite qu’on en cherche le modèle au delà des monts,
1. Cf. Heltner, WestdéutscheZeitschrift, t. IX, p. 11 ; Dieromischen Steindenkmâler
za Trier, p. 99.
2. Voir la restitution du mausolée de Kasrin dans le premier Rapport de
M. Saladin, p. 136, fig. 283.
XI. — 3e PÉRIODE.
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