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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 11.1894

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Reymond, Marcel: La sculpture florentine au XIVe et au XVe siècle, 3
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https://doi.org/10.11588/diglit.24664#0137

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LA SCULPTURE FLORENTINE.

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bas-reliefs grandioses, était un des motifs favoris des architectes et
constituait le plus bel ornement des façades de leurs édifices.

Cette manière française pénétra à Florence dans les dernières
années du xive siècle. Nous avons vu que les frontons des deux
portes latérales de la façade du Dôme étaient décorés de deux bas-
reliefs représentant la Nativité de Notre-Seigneur et la Mort delà Vierge.
Le plus bel exemple de ce style nous est fourni par la Vierge de la
Mandorla de Nanni di Banco. Ce bas-relief datant de 1421, nous en
parlerons en étudiant le xve siècle. — Nous citerons un autre
exemple dû à un maître plus ancien, le Fronton de la Miséricorde
d’Arezzo, sculpté en 1403 par des artistes de Settignano. La Vierge,
qui abrite le peuple sous les plis de son manteau, est remarquable
par son expression de tendresse et de bonté. Ces Vierges de Miséricorde
sont un des motifs favoris du xive siècle, principalement dans les
pays du Nord. — Dans le même ordre d’idées, on peut citer le tympan
de l'hôpital de Santa-Maria-Nuova que Bicci di Lorenzo orna en 1420
d’une terre cuite représentant le Couronnement de la Vierge.

Au xve siècle, grâce à Luca délia Robbia et à son école, la décora-
tion des tympans prit une importance extraordinaire. C’est l’idée
française qui s’acclimate alors en Toscane, mais elle est obligée de se
rapetisser pour s’adapter aux dimensions exiguës des édifices
florentins.

Ces vastes tympans que la Toscane du xme et du xive siècle ne
connut pas et qui furent si en faveur dans l'architecture française,
nous en trouvons de beaux spécimens dans le nord de l'Italie, par
exemple à Saint-Zenon de Vérone, à Saint-Jean-FEvangéliste de
Ravenne, au baptistère de Parme, à la cathédrale de Gênes et
à celle de Ferrare. Ils furent aussi très en honneur au xn° siècle
dans le sud de l’Italie soumis alors à la domination normande.

Je n’ai parlé que des deux portes principales du Dôme, mais sur
les faces latérales il existe encore deux autres portes secondaires
qui sont d’une grande beauté. L’une d’elles, celle du Nord, dont les
colonnes sont supportées par des lions, est peut-être même, au point
de vue architectural, la plus belle des quatre portes.

MARCEL REYMOND.

(La suite prochainement.

xi. — 3e PÉRIODE.

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