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GAZETTE DES BEAUX-ARTS.
— Tirez mes chausses et bassinez bien mon lit, car je suis mal dis-
posé. je tremble comme la feuille sur l’arbre. Chauffez mon couvre-
chef, et me serrez bien la teste. Holà, vous serrez trop fort. Apportez
moy un oreiller et me couvrez bien. Tirez mes courtines (rideaux)
et les attachez d’une épingle. Où est l’urinal? où sont les privez?
montrez-les au garçon. — Montez là-haut, dit la fille au laquais; si
vous ne les voyez, vous les sentirez bien. Monsieur, ne vous faut-il
autre chose? Etes-vous bien? — Ouy, mamye. Esteignez la chandelle
et approchez-vous un peu de moy. — Je l’estaindrai quand je seray
hors la chambre. Que vous plait-il? n’estes-vous pas encore bien? —
Jùny la teste trop basse, haussez un peu le traversin, je ne sçauroy
coucher si bas... —Dormez, dormez, dit l’autre en s’en allant. Dieu
vous doint bonne nuict et bon repos. — Grand mercy, la belle fille. »
EDMOND BONNAFFÉ.
(La suite prochainement.)
LTLAriCNG - S
GAZETTE DES BEAUX-ARTS.
— Tirez mes chausses et bassinez bien mon lit, car je suis mal dis-
posé. je tremble comme la feuille sur l’arbre. Chauffez mon couvre-
chef, et me serrez bien la teste. Holà, vous serrez trop fort. Apportez
moy un oreiller et me couvrez bien. Tirez mes courtines (rideaux)
et les attachez d’une épingle. Où est l’urinal? où sont les privez?
montrez-les au garçon. — Montez là-haut, dit la fille au laquais; si
vous ne les voyez, vous les sentirez bien. Monsieur, ne vous faut-il
autre chose? Etes-vous bien? — Ouy, mamye. Esteignez la chandelle
et approchez-vous un peu de moy. — Je l’estaindrai quand je seray
hors la chambre. Que vous plait-il? n’estes-vous pas encore bien? —
Jùny la teste trop basse, haussez un peu le traversin, je ne sçauroy
coucher si bas... —Dormez, dormez, dit l’autre en s’en allant. Dieu
vous doint bonne nuict et bon repos. — Grand mercy, la belle fille. »
EDMOND BONNAFFÉ.
(La suite prochainement.)
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