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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 11.1894

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Nr. 4
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Bouchot, Henri: Le portrait-miniature en France, 2 [= 5], La Révolution et l'Empire
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https://doi.org/10.11588/diglit.24664#0337

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LE PORTRAIT-MINIATURE EN FRANGE.

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susceptible. » On nota aussi Bouchardy, fils d’un graveur au physio-
notrace entraîné par Sicardi à la peinture serrée, témoin cette
Mlle Duchesnois gravée par lui et vendue dans son domicile
« Palais du Tribunat, rue d’Arcole, près le perron »'. Puis ce
furent Thiboust % praticien des gouaches justement appliquées, faible
pourtant dans les poses, et médiocre dans les ressemblances. Thiboust
a portraituré Persius, chef d’orchestre de l’Empereur, lequel avait
reçu pareil office de Paulin Guérin en 1811 et s’en était trouvé mieux,
vous pensez. Je citerai également Montval, un sourd-muet1 2 3 4; Hénard \
peintre d’actrices et de cantatrices : M!le Bourgoin et Mlle Millière ;
Besselièvre 5 6, ancien universitaire, un peu musicien, un tantinet
poète et qui appliquait à la miniature les théories symphonistes de
Schaunard. Tout naturellement Besselièvre dessina des comédiens,
des ténors, des basses. Un Vauquelin de lui, as sez joliment tourné,
fut gravé depuis par Dequevauviller.

Point0, élève de Vincent, a laissé quelques pochades gentilles»
entre autres, au Salon de 1802, une femme accoudée sur un coussin
de velours cramoisi. Il fit un Montgolfier, un Napoléon médiocre, de
petites effigies naïves pour le commerce ; Bertrand Vincent s’inspira
d'Isabey en des miniatures sur vélin et des « portraits aériens 7 ».
Berny d’Ouvillé, Auvergnat pesant, parut aux Salons de 1806 et de
1808 avec une Demoiselle Leverd débutante, si différente alors de la
personne capiteuse dont Isabey fera ultérieurement une coquette et
fine aquarelle sur carton8. Quant à Macheret9 il était de Dole et
avait étudié chez Devouge. Ses œuvres conservées au Musée de Lyon
montrent des femmes un peu raides d’allures, mais gracieuses.

Ce sont là bien des carrières honorables un peu lestement décrites,
et, cependant, combien n’en passé-je pas d’égales ! Dun10, par exemple,
étrange ciseleur de petits riens mièvres, étroits, mesquins, défiant la

1. Bouchardy, élève de Gros et de Sicardi, exposa sous le Direcloire et l’Empire.
Ne pas le confondre avec Étienne Bouchardy, né en 1797, mort en 1819.

2. Jean-Pierre Thiboust, né en 1763, mort après 1819.

3. Je ne trouve rien sur Montval. 11 exposa en 1806. Serait-ce Montviol ?

4. Renard travaillait entre 1806 et 1812.

3. Claude-Jean Besselièvre travaillait dès 1806 et mourut après 1817.

6. Point travailla entre 1796 et 1806.

7. Bertrand Vincent, élève de Régnault. 11 eut une médaille de première classe
en 1810.

8. G.-A.-G. Berny d’Ouvillé exposa de 1802 à 1830.

9. Ferdinand Macheret, né en 1770, mort en 1830. Il travailla surtout h Lyon.

10. Dun travailla entre 1810 et 1820. On ignore ses prénoms.
 
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