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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 11.1894

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Nr. 5
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Gruyer, Gustave: Vittore Pisano, appelé aussi le Pisanello, 3
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https://doi.org/10.11588/diglit.24664#0430

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GAZETTE DES BEAUX-ARTS.

projet formé par Pisano d’aller à Naples. En même temps, il s’excuse
encore de ne pouvoir lui remettre l’argent qu’il lui doit et promet
de le lui envoyer avant son départ.

Le 23 septembre 1444 selon les uns, vers la tin d'octobre sui-
vant les autres, arriva la mort de Jean-François Gonzague. On ne
possède aucune lettre de Louis III, son fils et son successeur, à
Pisanello. Louis III, cependant, dut aussi entretenir des rela-
tions avec un artiste dont il était loin de méconnaitre le mérite.

Si l’on s’en rapportait à la date inscrite sur la médaille de Cécile
Gonzague, Pisano serait retourné à Mantoue en 1447. Notons toute-
fois qu’aucun document n’atteste sa présence cette année-là.

De toutes les peintures exécutées par Pisanello pour les Gonzague
pendant deux séjours qui durèrent près de quatre ans, aucune n’est
parvenue jusqu’à nous. Les fresques, nous l’avons déjà dit, ont été
détruites, et les tableaux ont disparu. Il reste, du moins, plusieurs
médailles.

La première médaille, selon nous, doit être celle de Jean-Fran-
çois Gonzague (Dia. 104). Entre toutes les médailles dues à Pisano,
c’est elle qui a l’aspect le plus archaïque et qui prêterait le plus à la
critique au point de vue du dessin. La tête du premier marquis de
Ferrare, tournée à gauche, disparaît presque sous un étrange cha-
peau de forme évasée, qui est garni de larges plis, entouré d’un épais
bourrelet à sa base et terminé par une saillie ronde. On lit sur cette
médaille ; « Johanes. Francisons, de. Gonzaga. — Primas, marchio.
Mcintue. — Capit. maxi. armigcrorum. » Au revers, Pisano nous
montre le marquis en armure, sur un cheval marchant à gauche,
et un petit page sur un cheval vu par derrière. Les chevaux sont
remarquablement traités. D’après M. Iieiss, cette pièce aurait été
faite après la mort de Jean-François, en 1446 ou 1447. Telle n’est
pas l’opinion de M. Umberto Rossi. Le Musée d’Oxford possède un
dessin presque définitif pour le revers. Dans le recueil Yallardi
(n° 123, fol. 101), se trouve un autre dessin fort beau, antérieur à
celui d’Oxford, exécuté à la plume sur papier teinté de rouge, où
apparaissent, chevauchant côte à côte dans un paysage, Jean-Fran-
çois et sa fille Cécile, suivis du petit page à cheval, représenté dans
deux positions différentes. Au milieu de la composition est un autre
cavalier, en partie caché. Le dessin d’Oxford et le dessin du Louvre
sont reproduits dans le fascicule de M. Heiss.

M. Umberto Rossi croit que la médaille de Victoria de Fellre (Dia. 67)
aura été exécutée en même temps que la médaille du marquis. Le
 
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