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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 11.1894

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Nr. 5
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Gayet, Albert: Correspondance d'Égypte: le trésor de la pyramide de Dahchour
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https://doi.org/10.11588/diglit.24664#0446

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CORRESPONDANCE D’EGYPTE.

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profonde science de géologue. Les recherches jusqu'ici abandonnées aux mains des
Arabes sont devenues sa constante occupation. Si Dahchour était resté une énigme,
c’est que, jusqu'ici, on était parti d’une donnée fausse. La chambre sépulcrale,
disait-on, doit occuper le centre delà pyramide, et l'on s’efforçait de diriger tous les
travaux de ce côté, souvent au grand dommage du monument. 11 a suffi à M. de
Morgan d'analyser les poussières des décombres pour reconnaître que les éclats de
pierre rejetés sur le sol provenaient de puits creusés dans le roc à des profondeurs
diverses. Les uns avaient été menés à 12 mètres, les autres à 15, les autres à 18.
C’était là un premier jalon. En opérant des sondages à la façon de ceux qu'on pra-
tique pour l’installation des puits artésiens, on ne pouvait manquer de rencontrer
l'un de ces puits ou l'un des couloirs circulant aux alentours de lapyramide. Quelques

PECTORAL PORTANT LE PRÉNOM ROYAL D’OÜSORTASEN II ( X 1 I e DYNASTIE).

(Trésor de Dahchour.)

premiers essais démontrèrent que telle était bien la distribution de l’apparte-
ment mortuaire. On découvrit d’abord des sarcophages et des momies en assez
grand nombre; diverses pièces du mobilier funèbre, des coffrets destinés à renfermer
les vases canopes, les boites en forme de pylône où sont entassés les ouskebtiou;
l’un de ceux-ci se disjoignit lorsqu'on voulut l’enlever et tomba en poussière; en
même temps, d'incomparables bijoux d’or jonchèrent le sol.

Tous portent le cartouche royal de souverains de la XIIe dynastie : Ousortasen 11,
Ousortasen III, Amenmhat III, ou celui de princes du sang royal. Leur état de con-
servation est particulièrement remarquable; aucune des pierreries serties dans les
ors n’est décomposée, et c’est tout au plus si, sous l’action du temps, quelques-unes
se sont échappées de leur chaton.

La brièveté de celte correspondance me force à ne donner ici que la nomencla-
ture des pièces de ce trésor, et à tirer de leur examen rapide quelques indications
générales sur l’art de la joaillerie, au temps des anciennes dynasties de l'Egypte.
C’est là le point essentiel sur lequel la découverte de M. de Morgan jette un jour
 
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