Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art (3. Pér. 11.1894)

UN DOCUMENT SUR N ATT J ER.

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alors la maîtresse en titre de Louis XV. La marquise de la Tournelle fut créée
duchesse de Châteauroux le 22 octobre 1743; elle mourut le 8 décembre 1744. Cet
intervalle date par conséquent les tableaux nos 4 et 7. — Naüier a exécuté plu-
sieurs portraits de Mmo de Chàleauroux : 1" vers 1740, en «Point du jour », gravé
par Malœuvre; l'original (?), de 1 mètre sur 0",80, a figuré à la vente Bcurnon-
ville, en juin 1884: 2° en Forer, daté de 1743, exposé au Salon de 1745, gravé par
Balechou et, en réduction, par Pruneau; l’original (hauteur lm,27, largeur lin,40)
a passé en vente, à l’hôtel Drouot, le 29 février 1872, avec trois autres toiles
importantes de Naüier; 3° en Aurore, gravé par Masquelicr; l’original appartenait
en 1879 à M. de Saint-Valrj1 ; une variante (hauteur 0m,7l, largeur 0m,77) a figuré,
sous le nom de Nattiez’, àl’Exposition des portraits nationaux au palais du Trocadéro,
en 1878 (n° 348), et, comme attribué à Naüier, à la vente de M. le baron J. Pichon
(f> juin 1880). — « Deux portraits peints en buste de Mme de Chàleauroux » furent
adjugés 72 livres à la vente Naüier (juin 1763). D’autres catalogues de ventes
enregistrent encore des portraits de Mme de Châteauroux par Naüier : vente
anonyme des 13-16 avril 1845 (n° 528/, vente MarciUe, des 12-13 janvier 1857
(n° 119; adjugé 180 francs); vente anonyme des 20-21 mai 1873 (n° 39; portrait en
buste, ovale, de 0m,58 surOm,16).

N° 5. — La duchesse de Lauraguais était une des sœurs de la duchesse de Châ-
teauroux. Elle passe pour avoir été très avant, elle aussi, dans l’intimité du roi.
Avec ce tableau, de même que pour le n° 6, nous sommes toujours en 1743 ou
1744. — Naüier a laissé de la duchesse de Lauraguais un portrait daté de 1742
(c’était alors Mlls de Moncarvel), qui a fait partie de la vente Edward O..., du 18 jan-
vier 1877 (n° 19; hauteur 0m,74, largeur 0m,59).

N° 6. — Copies de MmeHenriette en Flore et de Mme Adélaïde en Diane (n03 2 et 3).
« Madame Infante » était la fille aînée de Louis XV, mariée en 1739 à l’infant don
Philippe; elle l'ésidait alors à la cour d’Espagne.

N° 7. — Les chroniqueurs du temps et les historiographes de la duchesse de
Châteauroux ne font aucune mention de * ces quatre petits tableaux ».

N's 8, 9, 10. — « Un portrait de M. le Dauphin peint jusqu’aux genoux, et deux
copies retouchées », le tout payé en 1748-49, porte un autre document2. — C'est,
selon toute probabilité, « le portrait de Mgr le Dauphin représenté en cuirasse»,
que Naüier exposa au Salon de 1747. Qu’est devenue aussi cette toile? Elle
ne répond pas au portrait du Dauphin, d'après Naüier, conservé au Musée de
Dijon. Comme sujet et comme dimensions, elle se rapprocherait plutôt d’un por-
trait du Dauphin, attribué à Nat lier, qui a passé dans une vente anonyme des
20-21 mai 1873 (n° 40; hauteur 1m,25, largeur 1 mètre), ou du n°3790 du Musée de
Versailles, attribué àl'Ecole française. — La copie de ce portrait, « envoyée en
Pologne», était destinée, comme les n s 17 et 26, au beau-père du Dauphin, Fré-
déric-Auguste, électeur de Saxe cl roi de Pologne. — « M. de Saint-Héran » était
un de Montmorin de Saint-llércm. A la même famille appartenaient alors l’évêque
duc pair de Langres et l’abbesse de Fontevrault.

N°ll. —« Trois portraits de Mesdames de France, peintes àFontevrault en 1748 ».

1. E. et J. de Concourt, La duchesse de Châteauroux et ses sœurs (Paris, 1879,
in-18), p. 272.

2. Arch. nat., O1 1979, p. 273.

xi. — 3e PÉRIODE.

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