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des fêtes est également entourée de lambris et de portes du même
travail et surmontée d’un plafond à trois caissons. Ce salon et les
autres faisant suite qui ouvrent sur la colonnade, sont séparés par des
tambours dans lesquels débouchent des doubles portes sculptées sur
les deux faces, et dont les parois sont également sculptées, de manière
à présenter chacun l’aspect d’un petit boudoir tout sculpté et doré
Dans le premier salon des amiraux, nous ne ferons que citer les
portes et les caissons du plafond, pour nous arrêter devant une déli
cieuse cheminée de marbre blanc ornée de masques comiques dans le
style antique, reliés par des pampres et des thyrses. Le second salon
des amiraux joint à ses belles portes dorées un entourage de glace et
un dessus de cheminée dont une partie de l’ornementation se ressent
de l’influence du style Louis XV, tandis que le reste des sculptures
rappelle les compositions de Delafosse et de Cauvet. Sur la corniche
de cette belle et intacte pièce, court une charmante guirlande de
feuilles d’eau. La galerie dorée qui dessert tous ces salons sur la cour
intérieure est éblouissante de richesse. Ce ne sont que portes à trophées
et à attributs, que panneaux sculptés, que dessus de porte, qu’enca-
drementsde glaces à guirlandes et plafonds à caissons présentant les
meilleurs motifs dans le style Louis XV ou Louis XVI. Dans la
salle à manger particulière du ministre, on retrouve les mêmes
portes, mais elles sont peintes en bois naturel. Un petit boudoir à
boiserie simplement moulurée, n'offre de remarquable qu’une che-
minée exquise de marbre blanc, dont les montants à balustre sont
entourés d’une guirlande séparée par un ruban. Celle du salon rouge
a sa tablette de marbre gris garnie de médaillons de femmes encadrés
par des guirlandes retombantes eu cuivre ciselé qui font déjà pres-
sentir les lourdeurs du premier Empire. Au-dessus s’appuie une
glace à encadrement avec un médaillon soutenu par des tiges de
fleurs. Dans le salon jaune, les quatres portes sculptées à fronton
sont surmontées de médaillons où sont des figures mythologiques
dorées et accostées chacune de deux génies en stuc blanc. On y remar-
que aussi une frise de plafond d’une originalité très élégante et le
couronnement de la glace sur la cheminée. Mais l’œuvre la plus inté-
ressante est la cheminée elle-même dont la plinthe de marbre rouge
est incrustée de couronnes de pampres enlacés, en cuivre, et de rosaces.
Sur les montants sont appliquées deux grandes têtes de boucs sortant
d’un trophée de pampres de la plus vigoureuse exécution. Devant
cette belle œuvre on ne peut qu’évoquer le souvenir des ciselures de
Gouthière et des arabesques de Cauvet. Une chambre à coucher qui,
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des fêtes est également entourée de lambris et de portes du même
travail et surmontée d’un plafond à trois caissons. Ce salon et les
autres faisant suite qui ouvrent sur la colonnade, sont séparés par des
tambours dans lesquels débouchent des doubles portes sculptées sur
les deux faces, et dont les parois sont également sculptées, de manière
à présenter chacun l’aspect d’un petit boudoir tout sculpté et doré
Dans le premier salon des amiraux, nous ne ferons que citer les
portes et les caissons du plafond, pour nous arrêter devant une déli
cieuse cheminée de marbre blanc ornée de masques comiques dans le
style antique, reliés par des pampres et des thyrses. Le second salon
des amiraux joint à ses belles portes dorées un entourage de glace et
un dessus de cheminée dont une partie de l’ornementation se ressent
de l’influence du style Louis XV, tandis que le reste des sculptures
rappelle les compositions de Delafosse et de Cauvet. Sur la corniche
de cette belle et intacte pièce, court une charmante guirlande de
feuilles d’eau. La galerie dorée qui dessert tous ces salons sur la cour
intérieure est éblouissante de richesse. Ce ne sont que portes à trophées
et à attributs, que panneaux sculptés, que dessus de porte, qu’enca-
drementsde glaces à guirlandes et plafonds à caissons présentant les
meilleurs motifs dans le style Louis XV ou Louis XVI. Dans la
salle à manger particulière du ministre, on retrouve les mêmes
portes, mais elles sont peintes en bois naturel. Un petit boudoir à
boiserie simplement moulurée, n'offre de remarquable qu’une che-
minée exquise de marbre blanc, dont les montants à balustre sont
entourés d’une guirlande séparée par un ruban. Celle du salon rouge
a sa tablette de marbre gris garnie de médaillons de femmes encadrés
par des guirlandes retombantes eu cuivre ciselé qui font déjà pres-
sentir les lourdeurs du premier Empire. Au-dessus s’appuie une
glace à encadrement avec un médaillon soutenu par des tiges de
fleurs. Dans le salon jaune, les quatres portes sculptées à fronton
sont surmontées de médaillons où sont des figures mythologiques
dorées et accostées chacune de deux génies en stuc blanc. On y remar-
que aussi une frise de plafond d’une originalité très élégante et le
couronnement de la glace sur la cheminée. Mais l’œuvre la plus inté-
ressante est la cheminée elle-même dont la plinthe de marbre rouge
est incrustée de couronnes de pampres enlacés, en cuivre, et de rosaces.
Sur les montants sont appliquées deux grandes têtes de boucs sortant
d’un trophée de pampres de la plus vigoureuse exécution. Devant
cette belle œuvre on ne peut qu’évoquer le souvenir des ciselures de
Gouthière et des arabesques de Cauvet. Une chambre à coucher qui,