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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 3. Pér. 11.1894

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https://doi.org/10.11588/diglit.24664#0547

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BIBLIOGRAPHIE.

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d’autres productions dont Page, la rareté ou la .singularité font souvent l’unique
prix. D'autre pari, le format de la Revue archéologique l’empêche de publier
en dimensions suffisantes ceux de ces monuments qu’il y a intérêt à étudier au
point de vue du style. C’est à combler celte lacune qu’est appelé le nouveau
recueil publié par MM. Perrot et de Lasteyrie aux frais et sous les auspices de l’Aca-
démie des Inscriptions et BelJes-Leltres.

Ce que les éditeurs se sont proposé de donner au public, c’est donc avant tout
un recueil de planches et, prononçons le mot, un album, offrant, en reproductions
impeccables, des monuments inédits ou peu connus.

Mais laissons la parole à M. Perrot, qui a exposé, avec autant de netteté que
d’élévation, le rôle et la mission des Mélanges Piot : « 11 arrivait que certains monu-
ments montrés à l’Académie ou achetés par le Louvre restaient longtemps inédits
chez l’amateur qui les possédait ou dans une des salles de nos musées ; les étrangers
les y remarquaient et les y étudiaient, et, un beau jour, c’était quelque revue alle-
mande, anglaise ou même américaine, qui, la première, venait les présenter à ses
lecteurs... Qu’il fût urgent de remédier au mal et qu’il importât d’en demander les
moyens au patrimoine dont nous étions devenus si fort à propos les maîtres,
nous étions tous d’accord sur ce point; mais les avis différaient sur le caractère et la
forme qu’il convenait de donner au recueil à fonder. Après un long travail prépa-
ratoire, on adopta donc le principe et le plan d’un recueil qui, sans s’astreindre à
une périodicité régulière, rendra le service d’offrir aux érudits et aux vrais connais-
seurs des reproductions de monuments qui ne laissent rien à désirer au goût le
plus exigeant. Dans sa large curiosité, Eugène Piot embrassait et explorait tout le
domaine de l’art, depuis les vieilles civilisations de l'Orient jusqu’à la Renaissance
italienne et française; les deux commissaires auxquels l’Académie a fait l’honneur
de les charger plus particulièrement du soin de diriger cette entreprise, s’inspire-
ront de cet exemple... »

Le premier fascicule, liâtons-nous de l’ajouter, tient toutes les promesses for-
mulées par le programme-manifeste. Il s’ouvre, comme de droit, par une notice sur
la vie et l’œuvre d’Eugène Piot. M. Perrot était tout particulièrement qualifié pour
rendre à cet amateur si ardent et si perspicace la justice qui lui est due : il l’avait
beaucoup pratiqué pendant ses dernières années, et, ayant reçu de lui la confi-
dence de ses projets testamentaires, lui avait persuadé de laisser à ses libéralités le
caractère si large et si fécond qui distingue le legs Piot de beaucoup de fondations
similaires. M. Perrot, tout en mettant à contribution les notices biographiques
publiées ici même par MM. Bonnaffé et Courajod, a donc pu ajouter des traits
nouveaux à l’esquisse de celui qui fut, sinon un homme aimable et obligeant, du
moins une intelligence véritablement supérieure, un précurseur dans toute la force
du terme.

A la biographie du Mécène dont la libéralité posthume a rendu possible la
publication des Mélanges qui portent son nom, fait suite une série de notices ou
de monographies dont les titres diront à eux seuls tout l’intérêt :

Le Scribe accroupi de Gizeh, par M. Maspéro; les Armoiries chaldéenncs de Sir-
pourla, par M. Ileuzey ; Figurines béotiennes en terre cuite à décorations géomé-
triques (Musées du Louvre et de Berlin), par M. Holleaux ; Cratère grec de style
corinthien et rhodien, par M. Bottier; Loutrophore allique à sujet funéraire, par
M. Collignon ; Tète d’Apollon, par M. Héron de Yillcfossc; Tête d’Athlète, par
 
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