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GAZETTE DES BEAUX-ARTS
Je sais bien qu’un livre d’étrennes est, par sa nature même, appelé à circuler
entre toutes les mains, et que la première condition de son succès est qu’il soit
à la fois inoffensif et amusant. On peut être assuré que l’honorable maison qui a
édité celui-ci n’a rien laissé passer qui soit de nature à offusquer de jeunes
regards. La galanterie sous toutes ses formes, qui — on me l’accordera bien —-
tint une place considérable dans la vie publique et privée de nos ancêtres, la
galanterie est ici déterminément absente, et les « favorites » du roi n’y figurent
que parce qu’il était impossible de les éliminer sans autre forme de procès.
Il est d'autres lacunes moins excusables, telles, par exemple, que l’absence
totale de renseignements et d’images sur les Salons de peinture et sur les
collèges et écoles primaires, dont l’iconographie, pour n’être pas très considérable,
n’en est pas moins piquante et curieuse, sur les parlements, sur les voyages, sur
les arts et métiers, sur les hôpitaux, sur la table et la cuisine, etc. Mais à quoi
bon récriminer ? Nos yeux ont tout profit à parcourir ce magnifique volume, et
les lecteurs un peu instruits sauront bien recourir à leur bibliothèque pour
opposer à ce brillant défilé une peinture moins attrayante et plus exacte des
grandeurs et des misères d’un siècle qui a, plus que tous les autres, peut-être,
incarné l’àme française.
MAURICE TOURNEUX
L’Administrateur-gérant : J. ROUAM.
PARIS. — IMPRIMERIE GEORGES PETIT, 12, RUE GODOT-DE-MAUR01.
GAZETTE DES BEAUX-ARTS
Je sais bien qu’un livre d’étrennes est, par sa nature même, appelé à circuler
entre toutes les mains, et que la première condition de son succès est qu’il soit
à la fois inoffensif et amusant. On peut être assuré que l’honorable maison qui a
édité celui-ci n’a rien laissé passer qui soit de nature à offusquer de jeunes
regards. La galanterie sous toutes ses formes, qui — on me l’accordera bien —-
tint une place considérable dans la vie publique et privée de nos ancêtres, la
galanterie est ici déterminément absente, et les « favorites » du roi n’y figurent
que parce qu’il était impossible de les éliminer sans autre forme de procès.
Il est d'autres lacunes moins excusables, telles, par exemple, que l’absence
totale de renseignements et d’images sur les Salons de peinture et sur les
collèges et écoles primaires, dont l’iconographie, pour n’être pas très considérable,
n’en est pas moins piquante et curieuse, sur les parlements, sur les voyages, sur
les arts et métiers, sur les hôpitaux, sur la table et la cuisine, etc. Mais à quoi
bon récriminer ? Nos yeux ont tout profit à parcourir ce magnifique volume, et
les lecteurs un peu instruits sauront bien recourir à leur bibliothèque pour
opposer à ce brillant défilé une peinture moins attrayante et plus exacte des
grandeurs et des misères d’un siècle qui a, plus que tous les autres, peut-être,
incarné l’àme française.
MAURICE TOURNEUX
L’Administrateur-gérant : J. ROUAM.
PARIS. — IMPRIMERIE GEORGES PETIT, 12, RUE GODOT-DE-MAUR01.