DESSINS DU XVIIIe SIÈCLE A STOCKHOLM
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tombe révèlent la fatigue et la mélancolie. Dans cette at titude et dans sa
simplicité, elle nous séduit pourtant, car Boucher lui a donné l’harmonie
des lignes et la beauté des traits.
Quatrième dessin : Pan poursuivant Syrinx, dessin colorié comprenant
plusieurs figures. Pour bien comprendre cette charmante composition, il
faut se rappeler que Syrinx était une nymphe d’Arcadie : elle fut folle-
ment aimée du dieu Pan. Un jour, il se mit à sa poursuite, et il allait
l’enlever, lorsque Syrinx implora le secours des naïades, ses sœurs, sur
PAN POURSUIVANT SYRINX, DESSIN AQUARELLE, PAR BOUCHER
(Musée de Stockholm.)
les bords du fleuve Ladon. Ce dernier, ému, la prit sous sa protection, et
la métamorphosa en roseau. Pan, dit-on, ne se tint pas pour battu : il
coupa le roseau et en fit la première flûte.
Ce sujet, un peu libre, était fait pour plaire à Boucher. Aussi, quelle
maîtrise dans le dévergondage amoureux de Pan, qui laisse de côté toute
retenue et crie sa passion, et l’effarement des naïades qui arrivent à la
rescousse pour délivrer leur belle compagne! Comme toutes ces divinités
sont humaines !
Devant ces magnifiques dessins, nous nous sommes rappelé ce que
Blondel a dit de Boucher : « Ses talents supérieurs le font regarder comme
un de nos meilleurs peintres d'histoire pour le genre gracieux. 11 est.
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tombe révèlent la fatigue et la mélancolie. Dans cette at titude et dans sa
simplicité, elle nous séduit pourtant, car Boucher lui a donné l’harmonie
des lignes et la beauté des traits.
Quatrième dessin : Pan poursuivant Syrinx, dessin colorié comprenant
plusieurs figures. Pour bien comprendre cette charmante composition, il
faut se rappeler que Syrinx était une nymphe d’Arcadie : elle fut folle-
ment aimée du dieu Pan. Un jour, il se mit à sa poursuite, et il allait
l’enlever, lorsque Syrinx implora le secours des naïades, ses sœurs, sur
PAN POURSUIVANT SYRINX, DESSIN AQUARELLE, PAR BOUCHER
(Musée de Stockholm.)
les bords du fleuve Ladon. Ce dernier, ému, la prit sous sa protection, et
la métamorphosa en roseau. Pan, dit-on, ne se tint pas pour battu : il
coupa le roseau et en fit la première flûte.
Ce sujet, un peu libre, était fait pour plaire à Boucher. Aussi, quelle
maîtrise dans le dévergondage amoureux de Pan, qui laisse de côté toute
retenue et crie sa passion, et l’effarement des naïades qui arrivent à la
rescousse pour délivrer leur belle compagne! Comme toutes ces divinités
sont humaines !
Devant ces magnifiques dessins, nous nous sommes rappelé ce que
Blondel a dit de Boucher : « Ses talents supérieurs le font regarder comme
un de nos meilleurs peintres d'histoire pour le genre gracieux. 11 est.