13 CENTIMES
LE GRELOT
Guide Manuel du Candidat Député
aux élections du 21 aout.
Approuvé par Monseigneur VArchevêque
de l'Obélisque.
On s'est fourvoyé parmi des canailles de ré-
publicains, des cornichons de libres-penseurs,
qui font exprès de ne rien voler, qui par mé-
chanceté sont bien couverts, débarbouillés, et
qui, poussés par leurs mauvais instincts,
donnent par cupidité des tas d'argent pour
fonder des écoles laïques.
Il arrive alors qu'on est embarrassé.
Il faut paver de toupet. On ne dit rien, seu-
lement, si Ton est dans un restaurant, on fait
semblant d'être plus républicain que les autres;
dans le feu de la conversation, on glisse un
couvert dans sa manche, et sous prétexte d'une
absence... nécessaire, on sort un instant, et
on fourre le couvert dans la première poche
de pardessus venu, puis on court vivement
informer le gargotier que l'on a vu quelqu'un
chipper quelque chose.
Renouveler jusqu'à ce qu'il y ait arrestation
et scandale, dont on est naturellement assez
intelligent pour savoir profiter.
Au moment d'une élection quelconque, l'a-
gent chargé de faire échouer une hideuse can-
didature ne doit jamais faire connailre son
opinion, au contraire.
Il doit se montrer farouche autant que pos-
sible, et dans les réunions publiques, hurler
bien'fort qu'on a, contre chaque candidat des
petits papiers trop dégoûtants pour qu'on les
puisse exhiber en public. Ça mord tou-
^°I)ans son monde, le candidat bien pensant
ne doit jamais dire Plon-plon ni l'autre, il doit
dire le prince ou Sa Majesté.
Quand il rencontre une malheureuse femme
avec sept enfants, dont le plus vieux n'a que
six semaines, le candidat bien pensant qui
lui donnerait un sou pour assouvir des pas-
sions gastronomiqnes manquerait à tous ses
devoirs s'il ne s'assurait au préalable que cette
coquine possède un billet de confession.
Par contre, si cette malheureuse pratique, il
peut lui donner... le conseil de continuer,
mais ne pas y ajouter d'argent afin de ne pas
encourager la paresse.
Au dîner, le candidat bien pensant doit di-
re avant toutes choses, son ienedicite ; seule-
ment si la soupe n'est pas trop chaude, il peut
le dire vite.
Il est d'un bon goût de rêver que les insti-
tuteurs laïques sont vendus au poids pour
faire des saucissses ou qu'un frère de la doc-
trine chrétienne est élu empereur des Fran-
çais.
En se levant, le candidat bien pensant élève
son âme vers le Très-Haut, puis il doit lire
les bonnes feuilles et donner toujours raison
aux rédacteurs qui poussent à la haine et au
mépris des citoyens les uns contre les autres
pour la plus grande gloire du maitre de l'Uni-
vers
Charles Leroy
Le scrutin de liste nous aurait donné de
curieuses comédies de couloir et d'incompara-
bles platitudes des candidats devant des co-
mités, idéalement hermaphrodites au point
de s'être procréés eux-mêmes.
Le scrutin d'arrondissement, lui, nous four-
nit de réjouissantes scènes en public. C'est
plus démocratiquement drôle.
X
Ainsi. M. Girerd (Cyprien), sous-secrétaire
d'Etat au ministère de l'agriculture, s'adres-
sant aux électeurs de la première circonscrip-
tion de Nevers, leur a dit en propres termes :
Certes, je ne répudie aucun des votes que
i'ai émis ; mais on sait bien que, si je n'avais
pas lait partie du gouvernement, mes votes
sur certains points auraient pu être diffé-
rents.
Adorable de désinvolture, en vérité. A quand
le fonctionnaire Maitre-Jacques qui, en tant
que député, professe une opinion, mais re-
tournera sa veste pour exercer son métier sa-
larié d'employé de l'Etat 1
X
M. de Qasté, l'inimitable petit père de Gasté,
a fait, de son côté, placarder sur lés murs de
Brest, l'affiche suivante, digne d'orner les
murs de Charenton :
M. de Gasté a le regret d'annoncer qu'il lui
est impossible de continuer à recevoir les per-
sonnes qui viennent le voir chaque jour, de-
puis huit heures du matin, souvent jusqu'à
six heures du soir, le mettant dans l'impossi-
bilité de décacheter sa correspondance et de
lire les journaux de la localité.
A partir du 10 août inclusivement, il ne re-
cevra plus, même les veuves ayant des en-
fants à l'école.
Elles ne perdront rien en attendant son re-
tour à Paris pour, lui écrire, comme les neuf
dixièmes de leurs compagnes le font pendant
toute l'année. Il conjure en même temps ses
amis d'attendre son retour à Paris pour lui
demander des conseils ou des reço is manda-
tions.
Je ne sais si vous avez l'âme aussi sensible
que moi. Mais, réellement je me sens le cœur
fendu par l'infortune de ce pauvre de Gasté,
cette touchante victime du député tenant à
remplir scrupuleusement son mandat, à obli-
ger tous ses électeurs, voire même leur pa-
renté 1
Le pauvre homme ! Tartempion est toujours
sur son dos! Falempin ne le lâché pas! Balan-
dard le cramponne sans répit ! Le maire Pichu
se garde bien de lui laisser une minute pour
souffler!
Si l'on faisait encore des vaudevilles, le joli
vaudeville qu'il y aurait à faire là-dessus. Ne
pouvant ni manger, ni boire, ni dormir, ni
lire, ni écrire, ni prouver qu'il n'est pas cons-
tipé, l'infortuné bienfaisant mourant à la
peine! Àias! poor... M. Choufleury, que sa
grandeur contraint à rester chez lui !
X
Seule, l'Agence Ilavas peut lutter de fan-
taisisme contre cette merveilleuse sottise.
L'officieuse agence a découvert, en effet,
que :
« L'enquête faite par les soins du général
Logerot a révélé que la plupart des insurgés
de Sfax étaient des Arabes mécontents. »
Oserai-je prendre l'audace extrême de prier
M. Lebey de m'apprendre, par retour du télé-
phone, si le reste des insurgés se compose
d'Arabes trop contents ?
X
Le Rappel nous apprend que :
Un éditeur italien, qui ne vendait pas à son
gré une traduction du Cinq-Mars d'Alfred de
Vigny, a eu une idée que je qualifierai de
canaille, mais lumineuse.
Il a fait tirer le nouveau titre, que voici :
h'Emi/tence ffrise, par Alexandre Dumas.
Il a remplacé ainsi le nom de de Vigny par
un nom plus populaire, et il vend son roman
comme du pain.
Allons! si nous sommes très-forts comme
bourdes, les Italiens l'emportent incompara-
blement sur nous comme mensonges.
Après tout, c'est peut-être une manière
comme une autre de prendre leur revanche de
leur expédition de Tunisie.
Nous avons pris Carthage, c'est vrai, mais
ils ont conservé la légendaire bonne foi pu-
nique.
Ne les jalousons pas.
X
La Civilisation consacre à un papier qu'on
lui adresse,la chaude réclame suivante :
« La France et Henri Y, tel &t le titre d'une
romance qui s'impose à notre attention à cause
du sentiment qui l'a inspirée et dont nous ne
saurions trop louer le style poétique.
» Grâce à son étendue et à sa forme dialo-
guée, elle peut être non-seulement chantée,
mais même déclamée par deux personnages
différents, dans les réunions de famille et
d'amis.
» La voix grave et triste de la France alterne
avec la voix mâle et confiante du prince que
nous nous glorifions de servir. Les strophes
sont pleines, sonores, et merveilleusement
adaptées à la musique.
» Depuis Lamartine et les autres poètes qui
ont chanté le berceau du fils de l'Europe,
Henri V a constamment porté bonheur aux
poètes et aux musiciens. »
— Eh quoi ! Civilisation ma mie, comparer
Henri V au vilain animal à la mode depuis
tantôt deux ans comme porte-reine, ce sont là
de ces gaffes qu'on ne doit point commettre.
Rentrez en vous-même, voyons; vous n'y
pensez pas 1
X
Le concurrent de Brisson, Ch. Lullier, qui a
certainement un grain dans la tête, avait en-
voyé deux témoins à Malon, rédacteur du
Citoyen. Ces deux acolytes revinrent, ayant
fait chou-blanc, et rédigèrent un procès-ver-
bal dont la phrase la plus saillante est celle-
ci :
« L'oiseau a un nid pour sa famille ; le bo-
hème une chambre d'hôtel ; l'ivrogne un banc ;
on ne connaît pas le gîte de M. Malon. »
La lettre du fougueux ex-officier de marine
était du reste conçue dans des termes peu
faits pour prouver à ses électeurs qu'il a la
pratique des usages du Parlement.
La voici : c'est du Pire-Duchêne renforcé :
« Paris, le 27 juillet 1881.
» Vieux drôle,
> Vieux misérable,
» Vieux lâche,
» J'apprends aujourd'hui seulement que tu
t'es permis de m'insulter, dimanche 24 juillet,
â 5 heures du soir, lorsque mes secrétaires
sont allés te trouver à l'Elysée-Montmartre,
dans une réunion que tu présidais.
» Tu as dit, vieille canaille, vieux traître,
vieux couard, que j'avais déserté la cause du
peuple.
» Je te ferai rentrer tes paroles dans la
gorge.
» Une pourriture comme toi est incapable de
tenir une épée, mais tu peux tenir une hache
ou un couteau.
» Je te provoque à ces armes en uu combat
à mort. Si tu refuses, je t'attaquerai à coup de
revolver dans la rue. Un duel à l'américaine,
cela me va !
» En attendant, je te crache au visage.
» Charles Lui.likr.
» 47, rue Rochechouart. »
Jadis, j'avais imaginé un duel à la hache
d'abordage, dans une chambre noire, avec les
témoins dans les coins.
Au train dont marchent la stupidité et la
brutalité humaines en ce siècle, je ne déses-
père pas devoir cette aimable fantaisie devenir
sous peu une atroce réalité!
Henry Vaudémont.
La plus agréable distraction que l'on puisse se
procurer en voyage ou à la campagne, c'est la lec-
ture des curieux et désopilants volumes d'Anec-
dotes de Louis Loire. Nous recommandons sur-
tout le dernier paru, que l'on trouve dans toutes
les gares : Anecdotes Parisiennes, Aventures,
Excentricités, Jeyeusctés, Bons Mots des Salons,
de la Rue et des ISoulevards.
GRELOTS
Nous jouissons en ce momont d'une comète
sans queue...
Un farceur a proposé de la nommer Vaude-
ville Comète.
—o—
Un monsieur qui vient d'hériter se prélasse
seul au café et un passant fait remarquer à
son voisin que le consommateur possède l'a-
vantage de tuër les mouches en soufflant des-
sus.
— Tiens ! répond l'ami, je savais bien qu'il
était l'exécuteur testamentaire de Z... mais je
ne croyais pas qu'il avait avalé le cadavre.
' —o—
Bien qu'il ait chevaux et voitures, un mon-
sieur sort fréquemment à pied, au grand
étonnement de son cocher, qui finit un jour
par lui dire :
— Comment vous fatiguer à courir à pied
de la sorte, Monsieur, quand vous avez des
chevaux qui restent à l'écurie les iras croi-
sés...
—o—
Z... cherche à lier conversation avec sa voi-
sine en chemin de fer :
— Madame est évidemment d'origine Ita-
lienne?
— Oh ! pas du tout, Monsieur.
— Vraiment ! cependant le visage...! mou-
sieur votre père ne l'était-il pas ?
— Du tout ! oh ! du tout, mon père était
herboriste.
Tkiboulet.
Grand Dictionnaire d'Histoire naturelle, par
Ch. d'Orbigny, avec la collaboration de membres
de l'Académie des Sciences. Nouvelle édition,
comprenant 28 volumes de texte et 3 volumes
Atlas, contenant 340 planches, soit environ 1,000
sujets coloriés. Prix, Droché: 480 fr. payables 50
fr. par trimestre. — Librairie Abel Pilon, rue de
Fleurus, 33, a Paris.
<«ucrrc de la Révolution et du Premier Empi-
re. 13 volumes in-8, contenant 166 cartes et plans
gravés sur cuivre, avec un magnifique Atlas relié,
contenant 72 planches in-folio, représentant les
principales batailles. Prix : 100 francs, payables
20 fr. tous les 4 mois. — Libr.airie Abel Pilon, rue
de Fleurus, 33, à Paris.
Hibliotlièque classique du piano. Collection
complète des 92 sonates de Beethoven, Clementi,
Haydn, Mozart et Weeber, 11 volumes grand for-
mat (1,700 pages) sur magnifique papier. Prix: 60
fr., payables 20 fr. tous les 4 mois. —■ Librairie
Abel Pilon, rue de Fleurus, 33.
HIULADIESD'ESTOMÂKS!13
sont traitées avec un succès certain en prenant
après chaque repas un petit verre à liqueur
d'Elixir de Papaïne Trouetto-Perret. (Exiger
le timbre de l'Etat français). — Dépôt dans
toutes les pharm. — Gros a Paris, 68, r. Rivoli.
BELLE JARDINIÈRE
Vêtements d'Alpaga
COSTUMES de BAINS de MER
rtlVfr IjFYT^'rrtakteCANET-GIRARD guérison
UiluUliil 1 prompte des plaies, panaris, blessures
de toutes sortes. P. : 1 f. 50(Envoi par la poste aff. 20c
Dépôt: 4, rue des Orfèvres, pharmacie VERITE)
Ciedes CAVES GÉNÉRALES — BERCY
VINS fins et ordinaire» en pièces «tan boutaillas. Envol franco tarif.
ypTlV ARTIFICIELS MOBILES de H. Liskenne,
1DUA oculariste des hôpitaux. 68, r. Rivoli. Paris.
MALADIES SECRÈTES «^«..lo!
Toniques du Dr I*. Clarens, 3 francs la boîte
(Cx 35 534). Pharmacie rue Rodier, 9, Paris.
Guérison par TECl7nvD£ L. PRELIER, PCIEN
Dépuratifs et\v* 3Fr. i» ioo,r. vieille-4u-tbiipl8
PRETS AVtc HYPOTHEQUE
à 4 » - 4.25 — 4.50 — 4.75 & 5 0/0
Sur tous immeubles situés en FRANCE
(Maisons, terres, prés, vignes, bois, etc.) PROMPTE SOLUTION
S'adresser à M. PILLARD, successeur de M. de Valence, bou-
levard Maint-Denis, 15 bis, Paris (Maison ioud. eu 1850).
EVITER LES CONTREFAÇONS
!31§!I PLUMES
de J. ALEXANDRE
Les meilleures
plumes métalliques
HUMBOLDT.) ,
PHŒNIX . . ( O Ir-
ROSSINL..
KALAM j o fr.
N°» 1. 5 et O i O
3fr 50
Chez tous les papetiers et libraires.
UN
PlfiTMainvaaté >a Topique détruisant à tï«,
sans doulaur: Cort, Oignon», Durillon» et CEita d*
perdrix.p f .timb.poste on mandat,) Hnvoi franc»
avao a aide : Martin. 27 s An Faa b.- M on tmaru»
DENTIERS EN 12 HEURES
sans crochets ni ressorts
En CEI.1.1II.OIDE, matière incamable
Doux aux gencives et d'une beauté remarquable
pose sans extraction de racines
INSENSIBILISATEUR
ROUGET, 40, rue Ste-Anne, PARIS
KO POU» CBXX DE HEVJ£,\t' PAMt AI»
LIRE les MYSTÈRES de la BOURSE
Envoi Gratuit parla BANQUE DELA BOUSE, 7, pl.delà Bourse. Paris
GOUDRONNIERE SAXso^nréX^
contre Maladies de poitrine. 39. rue de Dunkerque
DOCTEUR CHOFFÉ
Ex-Medecin de la Marine, offre gratuitement une Brochure indi-
quant sa Méthode (10 années de succès dans les^Hôpitam) pour la
Guérison radicale de : Hernies, Hémorrnoïdes,
Rliumatismes, Goutte, Gravelle, Maladies de
vessie, de la Matrice, du Coeur, d> l'Estomac, de la
Peau, des Enfants ; Scrofule, Obésité, Kydropisie
Anémie, Cancer, 4" Ad' les demandes, 27, Quai S'-Michel, Paris
Plus
de
TÊTES CHAUVES!K-
tu chereut, arrêt immédiat des chûtes. Immense succès. (7VdiU d
forfait mémo m ProviaK), trait' infaillible pour les dames dontlef
cneveni tombent par suite de couches on de maladieSj,Franco. Brocbore»
etPreuTsi. MAX.LEROW Jeune.Cnuniste.79,rae deTujuigo.Paril
TRAITEMENT spécial des IWALAIHES SECIIETES
par le docteur Esnannud, licencié ès-sciences
Cabinet médical et pharmacie, 142, rue de Rivoli
Consultations à l'entresol, de 9 heures du matin à 10 heure
do soir, dimanches et fêtes de 9 heures à 6 heures
Hémorroïdes
FISSURES A L'ANUS
Soulag1 imm' A Guérison
P'P0MMADER0YERî'J'25
Pn",8S5,r.St-«artui,Pari».
HFIHVTÏFÇ Guérison radicale par le Bandage
ilLIllVlLiS électro-médical. — MARIE Frères,
médecins-inventeurs, r. de l'Arbre-Sec, 46, Paris.
Grelots-Finance
Ce qùe nous disions la semaine dernière,
nous pourrions le répéter aujourd'hui, nous
sommes en pleine morte saison au point de
vue de la Bourse.
En l'absence des gros linanciers, la spécu-
lation s'amuse aux bagatelles de la porte. On
fait et on défait quelques arbitrages entre les
3 0/0 et le S 0/0; ce dernier fléchit un peu sous
l'influence répétée de bruits de conversion. Le
marché reprend et se consolide sans raison
appréciable. ^
Les valeurs de crédit, et les chemins de fer
sont hors de prix.
Nous laissons les rentes aux cours suivants :
Le 3 0/0 à 80,20; — l'amort. ancien à 87,o3;
— le nouveau à 86,32; — le 5 0/0 à 118,20; —
la Banque de France à !î,800.
Crédit de France. — Depuis le 10 août, les
actions anciennes et nouvelles de la société
générale française de crédit actuellement
appelée Crédit de France, viennent d'être ad-
mises à la cote officielle; à partir de ce même
jour, il n'existera plus qu'un seul et mémo
type d'actions.
Malgré le manque d'affaires, nous constatons
que les actiéns du Crédit de France sont fer-
mement tenues au-dessus de 720 francs et
tout fait prévoir, à courte échéance, une plus-
value importante sur ces titres.
Phénix espagnol. — Le Phénix espagnol est
demandé à 900 fr. Les actions nouvelles qui
seront mises en septembre à la disposition
des actionnaires seront vendues 650 fr. — C'est
un bénéfice à réaliser de plus de 300 fr. par
titre.
Banque transatlantique. — Jeudi prochain,
au siège de la Société financière, rue Louis-
le-Grand, se tiendra la première assemblée
constitutive de la Banque transatlantique. Le
capital de 80 millions de cette société est en-
tièrement souscrit et l'institution est accueillie
avec une vive satisfaction dans le monde com-
mercial. Il n'est donc pas douteux que ces
actions seront saluées par une belle prime à
leur apparition. Si l'on en juge par les insti-
tutions similaires, notamment en Angleterre,
le revenu probable serait de 20 0/0.
Banque de prêts à l'industrie. — Non seule-
ment les cours des actions de cette entreprise
ont résisté avec fermeté pendant la tourmente
qui a sévi sur le marché, mais ils ont acquis
une hausse que nous nous plaisons à enre-
gistrer.
Cette Société a su accroître son crédit par la
création de la Rente industrielle, dont nous
avons déjà eu l'occasion de parler.
Elle poursuit de plus en plus l'exécution de
son programme en s'attachant à peu près
exclusivement au développement des entre-
prises industrielles et à la diffusion, dans le
public qui épargne, des titres représentatifs-
de ces entreprises.
LE GRELOT
Guide Manuel du Candidat Député
aux élections du 21 aout.
Approuvé par Monseigneur VArchevêque
de l'Obélisque.
On s'est fourvoyé parmi des canailles de ré-
publicains, des cornichons de libres-penseurs,
qui font exprès de ne rien voler, qui par mé-
chanceté sont bien couverts, débarbouillés, et
qui, poussés par leurs mauvais instincts,
donnent par cupidité des tas d'argent pour
fonder des écoles laïques.
Il arrive alors qu'on est embarrassé.
Il faut paver de toupet. On ne dit rien, seu-
lement, si Ton est dans un restaurant, on fait
semblant d'être plus républicain que les autres;
dans le feu de la conversation, on glisse un
couvert dans sa manche, et sous prétexte d'une
absence... nécessaire, on sort un instant, et
on fourre le couvert dans la première poche
de pardessus venu, puis on court vivement
informer le gargotier que l'on a vu quelqu'un
chipper quelque chose.
Renouveler jusqu'à ce qu'il y ait arrestation
et scandale, dont on est naturellement assez
intelligent pour savoir profiter.
Au moment d'une élection quelconque, l'a-
gent chargé de faire échouer une hideuse can-
didature ne doit jamais faire connailre son
opinion, au contraire.
Il doit se montrer farouche autant que pos-
sible, et dans les réunions publiques, hurler
bien'fort qu'on a, contre chaque candidat des
petits papiers trop dégoûtants pour qu'on les
puisse exhiber en public. Ça mord tou-
^°I)ans son monde, le candidat bien pensant
ne doit jamais dire Plon-plon ni l'autre, il doit
dire le prince ou Sa Majesté.
Quand il rencontre une malheureuse femme
avec sept enfants, dont le plus vieux n'a que
six semaines, le candidat bien pensant qui
lui donnerait un sou pour assouvir des pas-
sions gastronomiqnes manquerait à tous ses
devoirs s'il ne s'assurait au préalable que cette
coquine possède un billet de confession.
Par contre, si cette malheureuse pratique, il
peut lui donner... le conseil de continuer,
mais ne pas y ajouter d'argent afin de ne pas
encourager la paresse.
Au dîner, le candidat bien pensant doit di-
re avant toutes choses, son ienedicite ; seule-
ment si la soupe n'est pas trop chaude, il peut
le dire vite.
Il est d'un bon goût de rêver que les insti-
tuteurs laïques sont vendus au poids pour
faire des saucissses ou qu'un frère de la doc-
trine chrétienne est élu empereur des Fran-
çais.
En se levant, le candidat bien pensant élève
son âme vers le Très-Haut, puis il doit lire
les bonnes feuilles et donner toujours raison
aux rédacteurs qui poussent à la haine et au
mépris des citoyens les uns contre les autres
pour la plus grande gloire du maitre de l'Uni-
vers
Charles Leroy
Le scrutin de liste nous aurait donné de
curieuses comédies de couloir et d'incompara-
bles platitudes des candidats devant des co-
mités, idéalement hermaphrodites au point
de s'être procréés eux-mêmes.
Le scrutin d'arrondissement, lui, nous four-
nit de réjouissantes scènes en public. C'est
plus démocratiquement drôle.
X
Ainsi. M. Girerd (Cyprien), sous-secrétaire
d'Etat au ministère de l'agriculture, s'adres-
sant aux électeurs de la première circonscrip-
tion de Nevers, leur a dit en propres termes :
Certes, je ne répudie aucun des votes que
i'ai émis ; mais on sait bien que, si je n'avais
pas lait partie du gouvernement, mes votes
sur certains points auraient pu être diffé-
rents.
Adorable de désinvolture, en vérité. A quand
le fonctionnaire Maitre-Jacques qui, en tant
que député, professe une opinion, mais re-
tournera sa veste pour exercer son métier sa-
larié d'employé de l'Etat 1
X
M. de Qasté, l'inimitable petit père de Gasté,
a fait, de son côté, placarder sur lés murs de
Brest, l'affiche suivante, digne d'orner les
murs de Charenton :
M. de Gasté a le regret d'annoncer qu'il lui
est impossible de continuer à recevoir les per-
sonnes qui viennent le voir chaque jour, de-
puis huit heures du matin, souvent jusqu'à
six heures du soir, le mettant dans l'impossi-
bilité de décacheter sa correspondance et de
lire les journaux de la localité.
A partir du 10 août inclusivement, il ne re-
cevra plus, même les veuves ayant des en-
fants à l'école.
Elles ne perdront rien en attendant son re-
tour à Paris pour, lui écrire, comme les neuf
dixièmes de leurs compagnes le font pendant
toute l'année. Il conjure en même temps ses
amis d'attendre son retour à Paris pour lui
demander des conseils ou des reço is manda-
tions.
Je ne sais si vous avez l'âme aussi sensible
que moi. Mais, réellement je me sens le cœur
fendu par l'infortune de ce pauvre de Gasté,
cette touchante victime du député tenant à
remplir scrupuleusement son mandat, à obli-
ger tous ses électeurs, voire même leur pa-
renté 1
Le pauvre homme ! Tartempion est toujours
sur son dos! Falempin ne le lâché pas! Balan-
dard le cramponne sans répit ! Le maire Pichu
se garde bien de lui laisser une minute pour
souffler!
Si l'on faisait encore des vaudevilles, le joli
vaudeville qu'il y aurait à faire là-dessus. Ne
pouvant ni manger, ni boire, ni dormir, ni
lire, ni écrire, ni prouver qu'il n'est pas cons-
tipé, l'infortuné bienfaisant mourant à la
peine! Àias! poor... M. Choufleury, que sa
grandeur contraint à rester chez lui !
X
Seule, l'Agence Ilavas peut lutter de fan-
taisisme contre cette merveilleuse sottise.
L'officieuse agence a découvert, en effet,
que :
« L'enquête faite par les soins du général
Logerot a révélé que la plupart des insurgés
de Sfax étaient des Arabes mécontents. »
Oserai-je prendre l'audace extrême de prier
M. Lebey de m'apprendre, par retour du télé-
phone, si le reste des insurgés se compose
d'Arabes trop contents ?
X
Le Rappel nous apprend que :
Un éditeur italien, qui ne vendait pas à son
gré une traduction du Cinq-Mars d'Alfred de
Vigny, a eu une idée que je qualifierai de
canaille, mais lumineuse.
Il a fait tirer le nouveau titre, que voici :
h'Emi/tence ffrise, par Alexandre Dumas.
Il a remplacé ainsi le nom de de Vigny par
un nom plus populaire, et il vend son roman
comme du pain.
Allons! si nous sommes très-forts comme
bourdes, les Italiens l'emportent incompara-
blement sur nous comme mensonges.
Après tout, c'est peut-être une manière
comme une autre de prendre leur revanche de
leur expédition de Tunisie.
Nous avons pris Carthage, c'est vrai, mais
ils ont conservé la légendaire bonne foi pu-
nique.
Ne les jalousons pas.
X
La Civilisation consacre à un papier qu'on
lui adresse,la chaude réclame suivante :
« La France et Henri Y, tel &t le titre d'une
romance qui s'impose à notre attention à cause
du sentiment qui l'a inspirée et dont nous ne
saurions trop louer le style poétique.
» Grâce à son étendue et à sa forme dialo-
guée, elle peut être non-seulement chantée,
mais même déclamée par deux personnages
différents, dans les réunions de famille et
d'amis.
» La voix grave et triste de la France alterne
avec la voix mâle et confiante du prince que
nous nous glorifions de servir. Les strophes
sont pleines, sonores, et merveilleusement
adaptées à la musique.
» Depuis Lamartine et les autres poètes qui
ont chanté le berceau du fils de l'Europe,
Henri V a constamment porté bonheur aux
poètes et aux musiciens. »
— Eh quoi ! Civilisation ma mie, comparer
Henri V au vilain animal à la mode depuis
tantôt deux ans comme porte-reine, ce sont là
de ces gaffes qu'on ne doit point commettre.
Rentrez en vous-même, voyons; vous n'y
pensez pas 1
X
Le concurrent de Brisson, Ch. Lullier, qui a
certainement un grain dans la tête, avait en-
voyé deux témoins à Malon, rédacteur du
Citoyen. Ces deux acolytes revinrent, ayant
fait chou-blanc, et rédigèrent un procès-ver-
bal dont la phrase la plus saillante est celle-
ci :
« L'oiseau a un nid pour sa famille ; le bo-
hème une chambre d'hôtel ; l'ivrogne un banc ;
on ne connaît pas le gîte de M. Malon. »
La lettre du fougueux ex-officier de marine
était du reste conçue dans des termes peu
faits pour prouver à ses électeurs qu'il a la
pratique des usages du Parlement.
La voici : c'est du Pire-Duchêne renforcé :
« Paris, le 27 juillet 1881.
» Vieux drôle,
> Vieux misérable,
» Vieux lâche,
» J'apprends aujourd'hui seulement que tu
t'es permis de m'insulter, dimanche 24 juillet,
â 5 heures du soir, lorsque mes secrétaires
sont allés te trouver à l'Elysée-Montmartre,
dans une réunion que tu présidais.
» Tu as dit, vieille canaille, vieux traître,
vieux couard, que j'avais déserté la cause du
peuple.
» Je te ferai rentrer tes paroles dans la
gorge.
» Une pourriture comme toi est incapable de
tenir une épée, mais tu peux tenir une hache
ou un couteau.
» Je te provoque à ces armes en uu combat
à mort. Si tu refuses, je t'attaquerai à coup de
revolver dans la rue. Un duel à l'américaine,
cela me va !
» En attendant, je te crache au visage.
» Charles Lui.likr.
» 47, rue Rochechouart. »
Jadis, j'avais imaginé un duel à la hache
d'abordage, dans une chambre noire, avec les
témoins dans les coins.
Au train dont marchent la stupidité et la
brutalité humaines en ce siècle, je ne déses-
père pas devoir cette aimable fantaisie devenir
sous peu une atroce réalité!
Henry Vaudémont.
La plus agréable distraction que l'on puisse se
procurer en voyage ou à la campagne, c'est la lec-
ture des curieux et désopilants volumes d'Anec-
dotes de Louis Loire. Nous recommandons sur-
tout le dernier paru, que l'on trouve dans toutes
les gares : Anecdotes Parisiennes, Aventures,
Excentricités, Jeyeusctés, Bons Mots des Salons,
de la Rue et des ISoulevards.
GRELOTS
Nous jouissons en ce momont d'une comète
sans queue...
Un farceur a proposé de la nommer Vaude-
ville Comète.
—o—
Un monsieur qui vient d'hériter se prélasse
seul au café et un passant fait remarquer à
son voisin que le consommateur possède l'a-
vantage de tuër les mouches en soufflant des-
sus.
— Tiens ! répond l'ami, je savais bien qu'il
était l'exécuteur testamentaire de Z... mais je
ne croyais pas qu'il avait avalé le cadavre.
' —o—
Bien qu'il ait chevaux et voitures, un mon-
sieur sort fréquemment à pied, au grand
étonnement de son cocher, qui finit un jour
par lui dire :
— Comment vous fatiguer à courir à pied
de la sorte, Monsieur, quand vous avez des
chevaux qui restent à l'écurie les iras croi-
sés...
—o—
Z... cherche à lier conversation avec sa voi-
sine en chemin de fer :
— Madame est évidemment d'origine Ita-
lienne?
— Oh ! pas du tout, Monsieur.
— Vraiment ! cependant le visage...! mou-
sieur votre père ne l'était-il pas ?
— Du tout ! oh ! du tout, mon père était
herboriste.
Tkiboulet.
Grand Dictionnaire d'Histoire naturelle, par
Ch. d'Orbigny, avec la collaboration de membres
de l'Académie des Sciences. Nouvelle édition,
comprenant 28 volumes de texte et 3 volumes
Atlas, contenant 340 planches, soit environ 1,000
sujets coloriés. Prix, Droché: 480 fr. payables 50
fr. par trimestre. — Librairie Abel Pilon, rue de
Fleurus, 33, a Paris.
<«ucrrc de la Révolution et du Premier Empi-
re. 13 volumes in-8, contenant 166 cartes et plans
gravés sur cuivre, avec un magnifique Atlas relié,
contenant 72 planches in-folio, représentant les
principales batailles. Prix : 100 francs, payables
20 fr. tous les 4 mois. — Libr.airie Abel Pilon, rue
de Fleurus, 33, à Paris.
Hibliotlièque classique du piano. Collection
complète des 92 sonates de Beethoven, Clementi,
Haydn, Mozart et Weeber, 11 volumes grand for-
mat (1,700 pages) sur magnifique papier. Prix: 60
fr., payables 20 fr. tous les 4 mois. —■ Librairie
Abel Pilon, rue de Fleurus, 33.
HIULADIESD'ESTOMÂKS!13
sont traitées avec un succès certain en prenant
après chaque repas un petit verre à liqueur
d'Elixir de Papaïne Trouetto-Perret. (Exiger
le timbre de l'Etat français). — Dépôt dans
toutes les pharm. — Gros a Paris, 68, r. Rivoli.
BELLE JARDINIÈRE
Vêtements d'Alpaga
COSTUMES de BAINS de MER
rtlVfr IjFYT^'rrtakteCANET-GIRARD guérison
UiluUliil 1 prompte des plaies, panaris, blessures
de toutes sortes. P. : 1 f. 50(Envoi par la poste aff. 20c
Dépôt: 4, rue des Orfèvres, pharmacie VERITE)
Ciedes CAVES GÉNÉRALES — BERCY
VINS fins et ordinaire» en pièces «tan boutaillas. Envol franco tarif.
ypTlV ARTIFICIELS MOBILES de H. Liskenne,
1DUA oculariste des hôpitaux. 68, r. Rivoli. Paris.
MALADIES SECRÈTES «^«..lo!
Toniques du Dr I*. Clarens, 3 francs la boîte
(Cx 35 534). Pharmacie rue Rodier, 9, Paris.
Guérison par TECl7nvD£ L. PRELIER, PCIEN
Dépuratifs et\v* 3Fr. i» ioo,r. vieille-4u-tbiipl8
PRETS AVtc HYPOTHEQUE
à 4 » - 4.25 — 4.50 — 4.75 & 5 0/0
Sur tous immeubles situés en FRANCE
(Maisons, terres, prés, vignes, bois, etc.) PROMPTE SOLUTION
S'adresser à M. PILLARD, successeur de M. de Valence, bou-
levard Maint-Denis, 15 bis, Paris (Maison ioud. eu 1850).
EVITER LES CONTREFAÇONS
!31§!I PLUMES
de J. ALEXANDRE
Les meilleures
plumes métalliques
HUMBOLDT.) ,
PHŒNIX . . ( O Ir-
ROSSINL..
KALAM j o fr.
N°» 1. 5 et O i O
3fr 50
Chez tous les papetiers et libraires.
UN
PlfiTMainvaaté >a Topique détruisant à tï«,
sans doulaur: Cort, Oignon», Durillon» et CEita d*
perdrix.p f .timb.poste on mandat,) Hnvoi franc»
avao a aide : Martin. 27 s An Faa b.- M on tmaru»
DENTIERS EN 12 HEURES
sans crochets ni ressorts
En CEI.1.1II.OIDE, matière incamable
Doux aux gencives et d'une beauté remarquable
pose sans extraction de racines
INSENSIBILISATEUR
ROUGET, 40, rue Ste-Anne, PARIS
KO POU» CBXX DE HEVJ£,\t' PAMt AI»
LIRE les MYSTÈRES de la BOURSE
Envoi Gratuit parla BANQUE DELA BOUSE, 7, pl.delà Bourse. Paris
GOUDRONNIERE SAXso^nréX^
contre Maladies de poitrine. 39. rue de Dunkerque
DOCTEUR CHOFFÉ
Ex-Medecin de la Marine, offre gratuitement une Brochure indi-
quant sa Méthode (10 années de succès dans les^Hôpitam) pour la
Guérison radicale de : Hernies, Hémorrnoïdes,
Rliumatismes, Goutte, Gravelle, Maladies de
vessie, de la Matrice, du Coeur, d> l'Estomac, de la
Peau, des Enfants ; Scrofule, Obésité, Kydropisie
Anémie, Cancer, 4" Ad' les demandes, 27, Quai S'-Michel, Paris
Plus
de
TÊTES CHAUVES!K-
tu chereut, arrêt immédiat des chûtes. Immense succès. (7VdiU d
forfait mémo m ProviaK), trait' infaillible pour les dames dontlef
cneveni tombent par suite de couches on de maladieSj,Franco. Brocbore»
etPreuTsi. MAX.LEROW Jeune.Cnuniste.79,rae deTujuigo.Paril
TRAITEMENT spécial des IWALAIHES SECIIETES
par le docteur Esnannud, licencié ès-sciences
Cabinet médical et pharmacie, 142, rue de Rivoli
Consultations à l'entresol, de 9 heures du matin à 10 heure
do soir, dimanches et fêtes de 9 heures à 6 heures
Hémorroïdes
FISSURES A L'ANUS
Soulag1 imm' A Guérison
P'P0MMADER0YERî'J'25
Pn",8S5,r.St-«artui,Pari».
HFIHVTÏFÇ Guérison radicale par le Bandage
ilLIllVlLiS électro-médical. — MARIE Frères,
médecins-inventeurs, r. de l'Arbre-Sec, 46, Paris.
Grelots-Finance
Ce qùe nous disions la semaine dernière,
nous pourrions le répéter aujourd'hui, nous
sommes en pleine morte saison au point de
vue de la Bourse.
En l'absence des gros linanciers, la spécu-
lation s'amuse aux bagatelles de la porte. On
fait et on défait quelques arbitrages entre les
3 0/0 et le S 0/0; ce dernier fléchit un peu sous
l'influence répétée de bruits de conversion. Le
marché reprend et se consolide sans raison
appréciable. ^
Les valeurs de crédit, et les chemins de fer
sont hors de prix.
Nous laissons les rentes aux cours suivants :
Le 3 0/0 à 80,20; — l'amort. ancien à 87,o3;
— le nouveau à 86,32; — le 5 0/0 à 118,20; —
la Banque de France à !î,800.
Crédit de France. — Depuis le 10 août, les
actions anciennes et nouvelles de la société
générale française de crédit actuellement
appelée Crédit de France, viennent d'être ad-
mises à la cote officielle; à partir de ce même
jour, il n'existera plus qu'un seul et mémo
type d'actions.
Malgré le manque d'affaires, nous constatons
que les actiéns du Crédit de France sont fer-
mement tenues au-dessus de 720 francs et
tout fait prévoir, à courte échéance, une plus-
value importante sur ces titres.
Phénix espagnol. — Le Phénix espagnol est
demandé à 900 fr. Les actions nouvelles qui
seront mises en septembre à la disposition
des actionnaires seront vendues 650 fr. — C'est
un bénéfice à réaliser de plus de 300 fr. par
titre.
Banque transatlantique. — Jeudi prochain,
au siège de la Société financière, rue Louis-
le-Grand, se tiendra la première assemblée
constitutive de la Banque transatlantique. Le
capital de 80 millions de cette société est en-
tièrement souscrit et l'institution est accueillie
avec une vive satisfaction dans le monde com-
mercial. Il n'est donc pas douteux que ces
actions seront saluées par une belle prime à
leur apparition. Si l'on en juge par les insti-
tutions similaires, notamment en Angleterre,
le revenu probable serait de 20 0/0.
Banque de prêts à l'industrie. — Non seule-
ment les cours des actions de cette entreprise
ont résisté avec fermeté pendant la tourmente
qui a sévi sur le marché, mais ils ont acquis
une hausse que nous nous plaisons à enre-
gistrer.
Cette Société a su accroître son crédit par la
création de la Rente industrielle, dont nous
avons déjà eu l'occasion de parler.
Elle poursuit de plus en plus l'exécution de
son programme en s'attachant à peu près
exclusivement au développement des entre-
prises industrielles et à la diffusion, dans le
public qui épargne, des titres représentatifs-
de ces entreprises.