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https://doi.org/10.11588/diglit.6800#0208
JJE GRELOT
La scène ne peut continuer qu'autant qu'il ne
restera dans la salle que des femmes mariées,
telle est l'annonce que vient faire Lassouche.
Angèle, assise au balcon, proteste d'abord,
puis supplie le terrible régisseur de faire une
exception en sa faveur. Après de loyales ex-
plications elle est reconnue comme tellement
mariée que non seulement elle assistera à la
revue mais qu'elle en sera encore la com-
mère.
Le toile se lève et le défilé des événements
grands et petits qui ont marqué l'année 1881
commence : curage du faubourg Montmartre,
loi sur la Presse, téléphone, invalidation d'A-
magat, le grand Ministère, les pièces nouvelles,
etc., etc., et le tout à toute vapeur.
Parmi les couplets qui ont obtenu les hon-
neurs du bis il faut citer VAchèvement du géné-
ral Fane, l'amusante chansonnette du « Grand-
Ministère » et le spirituel éreintement des
valeurs à cascade de la Bourse —n'écrivez pas
voleurs—en tête desquelles marche le timbale
Bontoux plus connue sous le nom de « Union
Générale ».
Le tableau consacré aux théâtres est très
amusant. Les parodies: d'Odette et du Petit-
Jacques sont de vraies trouvailles et ont fait
éclater un rire général. Les imitations n'ont
point, non plus, été oubliées et grâce à M.
Plet et Mlles Lavigne et Bernier, tous les ar-
tistes les nlus aimés du public, passent sur la
scène des Variétés.
En somme la Grande Revue a obtenu un
succès complet, ce qui prouve une fois de
Elus l'excellence de la devise : « Courte, mais
onne ».
Au Vaudeville, M. V. Sardou a fait repré-
senter une comédie en quatre actes, Odette,
dont le succès a été assez vivement discuté,
môme parmi les admirateurs les plus plats du
plus jeune et du moins chauve de nos acadé-
miciens.
Odette, comme toutes les autres pièces du
même auteur,est un ensemble d'Observations
plus superficielles que réelles soudées, péni-
blement parfois les unes aux autres en vue
d'une scène à effet longuement préparée ,
qui empoigne le spectateur et décide parfois
du succès.
Le procédé est toujours le même, et pres-
que toujours on se laisse aller à le déclarer
excellent. C'est la théorie, préconisée par le
critique à la mode, le barbu Sarcey, La scène
à faire.... il n'y a que cela.
Il nou« semble cepenJantque c'est trop peu.
Aclieterdix minutes d'émotion par quatre heu-
res d'ennui, c'est vraiment un peu cher.
En somme, Odette peut être ainsi définie :
une comédie en quatre actes dont____ nue
scène.
X
Le théâtre des Nations s'est offert aussi une
pièce nouvelle... au plus juste prix.
L'auteur est M. Morel, un jeune, et la pièce
porte ce titre alléchant : La Fille du Déporté.
C'est l'histoire d'un brave ouvrier qui, lors
du coup d'Etat du 2 décembre 1851. a quitté
son aielier pour aller faire des barricades. Il
est arrêté et déponé.
Pendant qu'il subit «a peine, sa mère de-
vient folle, sa fille cadette se jette dans la
Seine, et l'aînée, mieux avi.^ée se contente de
se jeter dans les bras de la prostitution.
On parle beaucoup politique sur la scène, ce
qui fait qu'on parle également beaucoup dans
la salle. Il est vrai qu'on ne va jamais au
théâtre Ballande pour écouter la pièce.
A ce point de vue nous n'e pouvons que
constater l'iufériorité'Su■ drame de M. Morel
sur les œuvres précédemment joUées aux
Nations. '
Ou s'est infiniment, moins amusé qu'à la
première du Duc de Kandos bu de Garibaldr
i. DE LA VERDR IE.
Grelots-Finance
Pendant toute la semaine, le marché s'est
agité sous le coup de bruits contradictoires,
dont le résultat final est îDsigniCarJt au fond,
mais qui se traduit par des pertes sérieuses
pour les imprudeuts qui se laissent égarer par
la spéculation à outrance.
Le Succès de certaines valeurs, fait négliger
les renies, sur lesquelles les variations sont
peu importantes. Tandis que sur les autres
titres elles se chiffrent par de vraies sommes,
ce qui est plus intere^saut.
En fin de compte, les valeurs d'Etat remon-
tent sur l'eau, ou tout au moins restent fer-
mes à des taux modérés, ce qui en fait de plus
en plus des placements de tout repos a la
portée de toutes ios bourses.
Nous les laissons aux cours suivants :
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Lyon 1780, Nord 2220, Midi 1370, Orléans
1378. .
Les achats en achat de la Banque Romaine
ne discontinuent pas ; on est maintenant à
765, en attendant que le cours de 800 soit
alteint, ce qui ne saurait tarder longtemps-
Loin de songer à réaliser, les actionnaires
doivent s'empresser de se rendre acquéreurs
de nouveaux titres, s'ils veulent bénéficier de
la nouvelle plus-value qui se prépare.
L'action Rio-Tinto est en hausse à 755.
L'opération financière votée à. l'unanimité
par les actionnaires permettra à la Compagnie
de Rio-Tinto, non-seulement d'amortir les"Pa-
garés et toute la dette flottante, mais encore
de constituer un capital d'exploitation en
rapport avec la grande extension de l'entre-
prise.
La Compagnie possède un fonds'de réserve
considérable dans le stock de minerai accu-
mulé à Rio-Tinto et qui ne contient pas
moins de 20.000 à 25.000 tonnes de cuivre mé-
tallique, représentant une valeur de 25 à 37
millions de francs, soit plus de 100 francs par
action.
Les prévisions émises en faveur de la hausse
des actions de la Grande Compagnie d'assu-
rances sont justifiées chaque jour par une
nouvelle progression des cours; les actions
sont demandées maintenant à 735, soit 360
fr. net à payer.
12, Faubourg Montmartre
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DE LA MAISON
AD. GODCHAU
G" LIQUIDATION
Pour cause
de reconstruction partielle
et agrandissement
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Jamais occasions aussi exception-
nelles n'ont été offertes et l'on fera
bien d'en profiter immédiatement,
cette liquidation ne devant durer que
très peu de temps.
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tions, sérosiiés, rougeurs du visage ou des pau-
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restera dans la salle que des femmes mariées,
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exception en sa faveur. Après de loyales ex-
plications elle est reconnue comme tellement
mariée que non seulement elle assistera à la
revue mais qu'elle en sera encore la com-
mère.
Le toile se lève et le défilé des événements
grands et petits qui ont marqué l'année 1881
commence : curage du faubourg Montmartre,
loi sur la Presse, téléphone, invalidation d'A-
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etc., etc., et le tout à toute vapeur.
Parmi les couplets qui ont obtenu les hon-
neurs du bis il faut citer VAchèvement du géné-
ral Fane, l'amusante chansonnette du « Grand-
Ministère » et le spirituel éreintement des
valeurs à cascade de la Bourse —n'écrivez pas
voleurs—en tête desquelles marche le timbale
Bontoux plus connue sous le nom de « Union
Générale ».
Le tableau consacré aux théâtres est très
amusant. Les parodies: d'Odette et du Petit-
Jacques sont de vraies trouvailles et ont fait
éclater un rire général. Les imitations n'ont
point, non plus, été oubliées et grâce à M.
Plet et Mlles Lavigne et Bernier, tous les ar-
tistes les nlus aimés du public, passent sur la
scène des Variétés.
En somme la Grande Revue a obtenu un
succès complet, ce qui prouve une fois de
Elus l'excellence de la devise : « Courte, mais
onne ».
Au Vaudeville, M. V. Sardou a fait repré-
senter une comédie en quatre actes, Odette,
dont le succès a été assez vivement discuté,
môme parmi les admirateurs les plus plats du
plus jeune et du moins chauve de nos acadé-
miciens.
Odette, comme toutes les autres pièces du
même auteur,est un ensemble d'Observations
plus superficielles que réelles soudées, péni-
blement parfois les unes aux autres en vue
d'une scène à effet longuement préparée ,
qui empoigne le spectateur et décide parfois
du succès.
Le procédé est toujours le même, et pres-
que toujours on se laisse aller à le déclarer
excellent. C'est la théorie, préconisée par le
critique à la mode, le barbu Sarcey, La scène
à faire.... il n'y a que cela.
Il nou« semble cepenJantque c'est trop peu.
Aclieterdix minutes d'émotion par quatre heu-
res d'ennui, c'est vraiment un peu cher.
En somme, Odette peut être ainsi définie :
une comédie en quatre actes dont____ nue
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X
Le théâtre des Nations s'est offert aussi une
pièce nouvelle... au plus juste prix.
L'auteur est M. Morel, un jeune, et la pièce
porte ce titre alléchant : La Fille du Déporté.
C'est l'histoire d'un brave ouvrier qui, lors
du coup d'Etat du 2 décembre 1851. a quitté
son aielier pour aller faire des barricades. Il
est arrêté et déponé.
Pendant qu'il subit «a peine, sa mère de-
vient folle, sa fille cadette se jette dans la
Seine, et l'aînée, mieux avi.^ée se contente de
se jeter dans les bras de la prostitution.
On parle beaucoup politique sur la scène, ce
qui fait qu'on parle également beaucoup dans
la salle. Il est vrai qu'on ne va jamais au
théâtre Ballande pour écouter la pièce.
A ce point de vue nous n'e pouvons que
constater l'iufériorité'Su■ drame de M. Morel
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Nations. '
Ou s'est infiniment, moins amusé qu'à la
première du Duc de Kandos bu de Garibaldr
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Le Succès de certaines valeurs, fait négliger
les renies, sur lesquelles les variations sont
peu importantes. Tandis que sur les autres
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ce qui est plus intere^saut.
En fin de compte, les valeurs d'Etat remon-
tent sur l'eau, ou tout au moins restent fer-
mes à des taux modérés, ce qui en fait de plus
en plus des placements de tout repos a la
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Nous les laissons aux cours suivants :
Le '.iOlO 85.15, amort. anc. 8(i,lî5, amort. nou.
'86.10, 5 0[0 115.76. Banque de France 6.000,
Crédit foncier 1790, Union 2850, Suez 292:;,
Lyon 1780, Nord 2220, Midi 1370, Orléans
1378. .
Les achats en achat de la Banque Romaine
ne discontinuent pas ; on est maintenant à
765, en attendant que le cours de 800 soit
alteint, ce qui ne saurait tarder longtemps-
Loin de songer à réaliser, les actionnaires
doivent s'empresser de se rendre acquéreurs
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la nouvelle plus-value qui se prépare.
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de constituer un capital d'exploitation en
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prise.
La Compagnie possède un fonds'de réserve
considérable dans le stock de minerai accu-
mulé à Rio-Tinto et qui ne contient pas
moins de 20.000 à 25.000 tonnes de cuivre mé-
tallique, représentant une valeur de 25 à 37
millions de francs, soit plus de 100 francs par
action.
Les prévisions émises en faveur de la hausse
des actions de la Grande Compagnie d'assu-
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