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JOURNAL DES BEAUX-ARTS.

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moderne. M. le professeur Carrière, | royale des monuments et Van Soust, at-
secrétaire de l'académie des Beaux- ! taché au ministère de l'Intérieur.
Arts de Munich, nous parait avoir peint ! Dans un prochain article nous nous

d'un mot plus heureux et plus vrai l'art
moderne en Allemagne en disant : l'art
allemand demande au Christianisme son
esprit, à la Grèce sa forme.

Depuis, de grandes personnalités ont
surgi : ce sont Koch, Overbeck, Corné-
lius, Schick, Wâchter, Voit, Schadow,
Schnorr, lîetzsch, Kaulbach, Steinle,
Rethel , Schwantaler , Bendemann ,
Hichter, Schwind, Lessing, Preller,
Schirmer, Daneker, Rauch, Rietschel,
Thornwaldsen et d'autres encore dont
la réunion l'orme un assemblage impo-
sant et constitue à l'école allemande un

occuperons des œuvres exposées.

CORRESPONDANCES PARTICULIERES

du Journal des Beaux-Arts.

L'EXPOSITION DE LA HATE.

La Haye.

Les salles de l'exposition, après avoir
été visitées le dimanche avant l'ouver-
ture par quelques membres de la famille

caractère de grandeur qu on ne peut en-

•e qe grande,,r qu ou ne p. , - ,{, sol(;undlcment oaveptes

sans ressentir une y yemi,- • m . dix ^ ^ ^

ton, quelles que soient es théories qui boUr„mestre de la ville, M. Ge-

- . j bourgmestre ue la vine.

divisent les appréciateurs de lart ger- |,ers_Deijno»t président de la
tnanique.

On a choisi pour l'exposition des Car-
tons un emplacement on ne peut plus fa-
vorable; en effet, le palais de la rue Du-
cale semble fait pour donner asile à des
œuvres d'art. Aucun détail mesquin,
aucune ornementation architecturale
exagérée ne distraient le regard; en
montant par le grand escalier, on arrive
aux salons consacrés aux œuvres expo-
sées. Neuf grandes salles ont été néces-
saires pour tout contenir ; des tapis de
la plus grande richesse sont drapés en
portières; des Heurs, des arbustes, en
quantité semblent l'aire l'été aux génies
qui nous visitent ; chaque salle porte le
nom de l'artiste dont elle renferme les
œuvres.

1" La salle de Van Loo, artiste gantois

qui a envoyé de fort beaux paysages.
2° La salle de Steinle.
3° La salle de Schnorr et Schirmer.
4° La salle de Schnorr, Lessing et

Schirmer.

S" La salle de Schnorr, Preller et
Schwind.

6î La salle de Bendemann et Hubner.
~° et 8° Les salles de Cornélius et Kaul-
bach.

9° La salle de Rethel.

Cette dernière est la plus éloignée;
elle semble vouloir se séparer du monde
comme celui qui lui donne son nom. On
sait, en effet, (pic clic/, le grand et mal-
heureux Rethel lame a brisé le corps,
le génie a été trop vaste pour son humai-
ne enveloppe; espérons que cette immen-
se intelligence, morte aujourd'hui pour
l'art , se réveillera un jour plus brillante
•lue jamais.

Le Gouvernement a confié le place-
ment des cartons à une commission corn-

commis-

sion administrative, en présence de M.
le Ministre de l'Intérieur, de plusieurs
autorités et d'une grande quantité d'ar-
tistes. Le premier coup-d'œil de la salle
a satisfait tout le monde, les toiles sont
distribuées pour la plupart d'une ma-
nière aussi avantageuse que pleine d'har-
monie.

L'école belge n'est pas représentée
d'une manière complète, mais une quan-
tité d'artistes éminents ont fait d'ex-
cellents envois. Si l'on doit regretter j sujets et qu'il" est bien dillicile d'éviter

Ed. Tschaggcny quelques moutons et
une femme cherchant l'ombre d'un pan
de mur, toile pleine de chaleur et de
soleil; de M. Ed. de Schampheleer de
beaux paysages; les belles œuvres de M.
Roelofs, représentant quatre vues de
Hollande, qui attirent beaucoup les re-
gards du public; celles de Mad. Ronner
bien vigoureuses et naturelles, la Cen-
drillon de M. Van Lerius, œuvre qui
réunit de grandes qualités de dessin et
de couleur, une exécution finie et sa-
vante, mais dans laquelle un pas de plus
serait un pas de trop; les tableaux de
M. van Schendel, initié depuis longtemps
à la magie des effets de lumière et qui
cette fois encore est resté à la hauteur
de sa réputation ; son Incendie est d'un
très grand effet; il a aussi un beau por-
trait d'homme; les toiles de M. Coo-
mans parmi lesquelles je ne citerai pas
la décoration de théâtre intitulée : Or-
gie de Philistins, mais bien deux ('■Indes
de femmes Napolitaines qui sont réelle-
ment bien peintes et fortes de couleur;
de M. Jos. Van Scverdonck une toile
immense, la Bataille de Gravelines. Il y
a du dessin, de l'émotion, une bonne
disposition; seulement un peu de con-
fusion dans les groupes, un peu de
manque d'air et pas assez d'aspect gé-
néral. J'ajouterai qu'il faut un incontes-
table talent pour aborder de pareils

l'absence de MM. Gallait, de Keyser,
Wappers, Dyckmans, Leys et Madou qui
sont beaucoup admirés en Hollande, en
revanche M. Porlaels n'a pas fait défaut.
Il a envoyé une œuvre charmante, peinte
dans une gamme plus chaude que les
Orientales de l'exposition précédente.
La coupe aux bijoux nous représente
une belle jeune iille à la tête noire et
franche, se parant de quelques bijoux
qui n'ajoutent rien à sa grâce. C'est peint
avec une grande vérité et une touche su-
perbe dans les chairs dont on admire
aussi le modelé et le relief. — La veuve
d'Egmont au couvent de lu Cambre, œuvre
récente de M. de Biefve, est une toile
remarquable, savante d'exécution et
d'une expression saisissante; la tête est
noble et pleine d'émotion. — M. Jos.
Pauwels, deGand, a envoyé un Christ en
croix où il y a d'excellentes qualités
mais qui ne s'écarte pas de la nature
ordinaire de ces sortes d'œuvres. —
M. Louis Robbe est beaucoup admiré
dans ses moutons, plus encore peut-être
dans une toile de moindre dimension
mais de grand mérite, un bout de prai-
rie avec des vaches. — M. Ad. Dillens
a encore trouvé deux motifs charmants
dans les mœurs Zélandaises, deux scè

Posée de MM.Guffens, Swerts, DeMan, | nés de mœurs pleines de grâce et bien
architecte ^ membre de la commission peintes. — Je signalerai encore de M.

les légers défauts que nous venons de
signaler. M. Bossuët a exposé une vue
d'Afrique, la fontaine du sycomore. C'est
un tableau très remarquable, rayon-
nant de soleil et clair clans l'ombre ; on
sent l'air brûlant, c'est extrêmement
beau. — Le Tintorello de M. Dell'Acqua
est charmant. La Noëmi de M. Neuhuijs
fait espérer beaucoup de son auteur,
c'est un bon tableau.

Dans ma seconde inspection du salon,
j'ai remarqué les vigoureux et larges
paysages de M. Martinus Kuytcnbrou-
wer; il nous a envoyé en'outre une pe-
tite toile que tout le monde trouve ravis-
sante, c'est un bijou; les œuvres de M.
Bource moins heureux dans ses pilotes
Anversois que dans sa Marie-Antoinette
du Salon précédent. 11 a exposé encore un
beau portrait et un Pifferaro qui est bien
peint. — M. \V. Linnig a un joli inté-
rieur; il pèche par ci par là contre le
dessin, mais il y a des morceaux bien
touchés : il fait penser à Leys dans quel-
ques tons; — M. Von Thoren a exposé
des chevaux qu'on trouve très bien
peints; je suis du même avis; la pauvre,
femme devant la boutique d'un changeur
de M. J.-J. Eeckhout, est un sujet émou-
vant d'une forte couleur très empâtée:
les enfants perdus, d'une gamme plus
claire, sont traités plus franchement;
 
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