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t4 Voyages d'AntewôH

mais on leur donnoit une dot de l'argent qu'ott
retiroit de la vente des belles, et le peuple, ou
les gens peu aisés les épousoient pour leur
argent. Depuis l'institution de la fête de Milyta,
cette coutume est abolie ; mais on a imposé
une nouvelle espèce de tribut sur les femmes.
Elles sont obligées d'aller une fois dans leur
lue au temple de Milyta, pour s'abandonner
aux étrangers ; elles ne peuvent sans crime
refuser leurs faveurs et l'argent qu'on leur
offre , quelque modique que soit la somme,
car elle appartient à la déesse. Après cette
prostitution religieuse, elles sont obligées de
passer le reste de leurs jours dans la plus
scrupuleuse chasteté. — « Cette dernière loi,
dit Phanor , gâte tout, et me paroît ce qu'il y
à de plus^difïicile à observer dans ce dévoue-
ment pieux ». — « Vous vous trompez, reprit
Arsame ; demandez à Azéma qui a passé par
cette épreuve, si l'observance de cette loi lui
coûte beaucoup ; elle n'y a pas dérogé une
seule fois ». Le Thersite musicien voulut re-
pousser cette ironie, et défendre l'honneur
d'Azéma.— « Mon cher Orphée, lui répliqua
Arsame, j'ose douter quelque fois de la vertu
des femmes; mais je croirai imperturbablement
à la vertu de celles qui auront pu vous résister.
Mais, à propos de vertu , Azéma a un conte
 
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