ES GftÈCE ET SS Asis. l3
désirs contraires, l'un qui nous porte à une
bonne action, l'autre qui nous entraîne vers le
vice » ?
On nous apprit que la fête de Milyta , ou
de Vénus , devoit bientôt se célébrer. Je de-
mandai à Azéma quelques détails sur cette
fête. « Elle est célébrée, nous dit - elle , dans
un temple nommé Socoth - Bonoth. On n'y
immole point de victimes ; le sang ne coule
jamais sur l'autel : la déesse n'y respire que
l'odeur de l'encens et des parfums ; elle est
représentée sur un char conduit par les Amours,
et tiré par des cignes ou des colombes ».
Arsame alors nous conta la manière dont se
fesoient les mariages avant l'établissement de
la fête de Milyta. On assembloit toutes les
vierges dans un lieu public, les amateurs ou
épouseurs les mettoient aux enchères. Il leur
étoit permis de les examiner avec la plus scru-
puleuse exactitude, et le crieur préposé les
adjugeoit au plus offrant. Les plus belles pas- .
soient les premières , ensuite les autres , selon
les degrés de leur beauté — « Cet usage , lui
dis-je, étoit fort avantageux aux jolies per-
sonnes ; mais, que fesiez-vous des laides '! les
envoyiez-vous dans quelque ile déserte? —
Nous n'étions pas si barbares : on les marioit
aussi. — Vous trouviez des acheteurs ? — Non ;
désirs contraires, l'un qui nous porte à une
bonne action, l'autre qui nous entraîne vers le
vice » ?
On nous apprit que la fête de Milyta , ou
de Vénus , devoit bientôt se célébrer. Je de-
mandai à Azéma quelques détails sur cette
fête. « Elle est célébrée, nous dit - elle , dans
un temple nommé Socoth - Bonoth. On n'y
immole point de victimes ; le sang ne coule
jamais sur l'autel : la déesse n'y respire que
l'odeur de l'encens et des parfums ; elle est
représentée sur un char conduit par les Amours,
et tiré par des cignes ou des colombes ».
Arsame alors nous conta la manière dont se
fesoient les mariages avant l'établissement de
la fête de Milyta. On assembloit toutes les
vierges dans un lieu public, les amateurs ou
épouseurs les mettoient aux enchères. Il leur
étoit permis de les examiner avec la plus scru-
puleuse exactitude, et le crieur préposé les
adjugeoit au plus offrant. Les plus belles pas- .
soient les premières , ensuite les autres , selon
les degrés de leur beauté — « Cet usage , lui
dis-je, étoit fort avantageux aux jolies per-
sonnes ; mais, que fesiez-vous des laides '! les
envoyiez-vous dans quelque ile déserte? —
Nous n'étions pas si barbares : on les marioit
aussi. — Vous trouviez des acheteurs ? — Non ;