en Grèce et es Asie. 27
norons comme telle. A son retour des Indes,
ayant appris que Ninias son fils cabaloit pour
la chasser du trône, elle en descendit volon-
tairement, et se déroba à la vue des hommes,
se flattant, d'après un oracle, de jouir des hon-
neurs divins. En effet, les dieux l'ont méta-
morphosée en colombe', et c'est sous cette forme
que nous l'adorons ».
Arsame abrégea le diner ; il étoit pressé : il
de voit se trouver à Babylone pour voir débuter
une danseuse. Pour nous, quoique satisfaits de
notre situation, nous fûmes obligés de le suivre.
Mais je plaignois le philosophe Arsame, qui,
à force de boire dans la coupe des voluptés,
avoit blasé ses sens, et empoisonné ses plaisirs
par l'insipidité et l'ennui.
Phanor, qui trouvoit la jeune Atossa char-
mante et bien supérieure à Azéma, avoit ob-
tenu la permission d'aller la voir. Il me dit le
matin que je pouvois sortir sans lui. Je revins
assez tard, il n'étoit pas rentré ; je l'attendis.
La nuit approchoit, je commençois à m'alar-
mer. Enfin, il parut. «Que vous êtes cruel,
lui dis-je, avec vos bonnes fortunes ! J'étois
déjà sur les épines : sans doute les charmes de
la divine Atossa ont précipité les heures de
votre journée ? — Vous serez bien étonné-
quand vous saurez que je ne l'ai pas vue ; j'ai
norons comme telle. A son retour des Indes,
ayant appris que Ninias son fils cabaloit pour
la chasser du trône, elle en descendit volon-
tairement, et se déroba à la vue des hommes,
se flattant, d'après un oracle, de jouir des hon-
neurs divins. En effet, les dieux l'ont méta-
morphosée en colombe', et c'est sous cette forme
que nous l'adorons ».
Arsame abrégea le diner ; il étoit pressé : il
de voit se trouver à Babylone pour voir débuter
une danseuse. Pour nous, quoique satisfaits de
notre situation, nous fûmes obligés de le suivre.
Mais je plaignois le philosophe Arsame, qui,
à force de boire dans la coupe des voluptés,
avoit blasé ses sens, et empoisonné ses plaisirs
par l'insipidité et l'ennui.
Phanor, qui trouvoit la jeune Atossa char-
mante et bien supérieure à Azéma, avoit ob-
tenu la permission d'aller la voir. Il me dit le
matin que je pouvois sortir sans lui. Je revins
assez tard, il n'étoit pas rentré ; je l'attendis.
La nuit approchoit, je commençois à m'alar-
mer. Enfin, il parut. «Que vous êtes cruel,
lui dis-je, avec vos bonnes fortunes ! J'étois
déjà sur les épines : sans doute les charmes de
la divine Atossa ont précipité les heures de
votre journée ? — Vous serez bien étonné-
quand vous saurez que je ne l'ai pas vue ; j'ai