. en Grèce et en As i b. iog
sois ; je la priai de me prêter sa chambre pour
une matinée. A la pointe du jour j'ornai
de fleurs la porte dAgarista , et m'établis
ensuite en sentinelle dans cette chambre ,
muni d'un grand vase d'eau bourbeuse. Mon
rival arrive bientôt, tout radieux, portant une
guirlande de roses : il commençoit à détacher
les miennes , à les déchirer , quand tout-à-
coup le vase versé l'inonde des pieds jusqu'à
la tête, et change son allégresse en tribulation.
Il m'apperçoit, et , furieux, monte dans la
maison. Je ne le craignois pas : nous nous
élançons l'un sur l'autre , prêts à nous étran-
gler. Une lutte vigoureuse commence ; mais
la bonne femme , et deux de ses voisines ,
parvinrent, non sans peine, à nous séparer :
Achille et Hector n'étoient pas plus acharnés
l'un contre l'autre. La mère dAgarista, in-
formée de ce combat, termina notre Illiade en
nous privant de la vue de sa fille. Voilà peut-
être l'origine de notre animosité et de nos
dissentions , indépendamment de l'opposition
de nos principes et de nos caractères. « Oh
mon cher Thémistocle , s'écria-t-il en élevant
la voix , et s'adressant au tableau , tu n'es
plus ! La mort a détruit ce guerrier magna-
nime, avec qui je triomphai à Marathon, à
Salamine ! Crois-moi,.je te regrette, je ne t'ai
sois ; je la priai de me prêter sa chambre pour
une matinée. A la pointe du jour j'ornai
de fleurs la porte dAgarista , et m'établis
ensuite en sentinelle dans cette chambre ,
muni d'un grand vase d'eau bourbeuse. Mon
rival arrive bientôt, tout radieux, portant une
guirlande de roses : il commençoit à détacher
les miennes , à les déchirer , quand tout-à-
coup le vase versé l'inonde des pieds jusqu'à
la tête, et change son allégresse en tribulation.
Il m'apperçoit, et , furieux, monte dans la
maison. Je ne le craignois pas : nous nous
élançons l'un sur l'autre , prêts à nous étran-
gler. Une lutte vigoureuse commence ; mais
la bonne femme , et deux de ses voisines ,
parvinrent, non sans peine, à nous séparer :
Achille et Hector n'étoient pas plus acharnés
l'un contre l'autre. La mère dAgarista, in-
formée de ce combat, termina notre Illiade en
nous privant de la vue de sa fille. Voilà peut-
être l'origine de notre animosité et de nos
dissentions , indépendamment de l'opposition
de nos principes et de nos caractères. « Oh
mon cher Thémistocle , s'écria-t-il en élevant
la voix , et s'adressant au tableau , tu n'es
plus ! La mort a détruit ce guerrier magna-
nime, avec qui je triomphai à Marathon, à
Salamine ! Crois-moi,.je te regrette, je ne t'ai