Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Überblick
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
ÏN GkÈCE ET EN ASII 135

une lettre de Pharnabaze, qui lui disoit qu'il
ne mettoit pas au rang de ses amis ceux qui
refusoient ses présens, et qu'il étoit très-affecté
du renvoi des étoffes destinées à ses filles.
Aristide répondit sur-le-cliamp par Athénaïs :
«Qu'il n'acceptoit point ce qui lui étoit inutile;
mais que pour lui prouver son estime, et le
prix qu'il attachoit à son amitié, il le prioit
de lui envoyer quelques graines de chicorées
et de laitues, pour semer dans son jardin,
et un vase d'argile pour cuire ses légumes,
sa fille cadette ayant cassé celui dont il se
servoit depuis cinq ans ». Nous sourîmes Pha-
nor et moi de la simplicité de la demande.
« Pharnabaze, dit Aristide , a de la peine
à concevoir qu'on puisse refuser de l'or et
des présens : la première fois que je le verrai,
je lui raconterai mon aventure avec Callias
mon parent ». Je le priai de nous en faire
le récit. — « Je laisse ce plaisir à Athénaïs.
J'ai quelques plantes à arroser avant la pro-
menade, où je dois vous raconter mon odyssée.
Au reste, je ne vous cherche aucune excuse
pour la mauvaise chère que je vous fais. Le
vieux Denis, prié chez les lacédémoniens, fut
très-mécontent du repas, sur-tout du brouct
noir. « Je n'en suis pas surpris, lui dit l'un
d'eux, le meilleur assaisonnement y manque :
 
Annotationen