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enGrèceetenAsie. i55
partagé à Marathon les lauriers de Miltiade !
qui a triomphé avec Thémistocle à Salamine !
qui remporta la victoire de Platée, à la tète
des athéniens ! que les grecs réunis nommè-
rent pour présider à la levée des taxes, et re-
vêtirent d'une autorité illimitée » ! —Ajoutez,
dit Athénaïs, que le temps de votre comman-"
dément fut nommé le régne de Saturne et
l'heureux sort de la Grèce. — Il est vrai, ma
fille. Le voilà, disois-je, cet Aristide, sur une
pierre, à la porte du palais d'un satrape de
Perse ! sans gloire, ignoré, confondu, pros-
crit, pauvre , abandonné, dédaigné même par
une tourbe de vils esclaves ! O fortune ! ce
sont-là de tes jeux ! Je me rappelai dans ce
moment le trop fameux Crésus , ce roi de
Lydie, qui dans cette même ville,qu'il éblouis-
soit de son faste, de l'éclat de ses richesses,
tomba du haut de son trône dans les fers de
Cyrus. Mes réflexions furent interrompues par
le retour du messager, qui m'annonça que son
maître ne seroit visible que dans deux heures.
—« Retournes, et dis-lui que je n'ai pas le loisir
d'attendre ; qu'un jeune homme doit des égards
à la vieillesse, et un satrape persan à un grec
libre ». L'esclave ouvroit de grands yeux ,
restoit tout ébahi, et se détermina, non sans
peine, à porter ma réponse. Cyrus consentit
 
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